Le Théâtre Lionel-Groulx souffle 25 bougies

Par Josiane Yelle
En lançant sa programmation 2010-2011, le Théâtre Lionel-Groulx célèbre les 25 ans de vie culturelle de l'organisme. Pour ce faire, le diffuseur régional invite la population de la région, le 31 mai prochain, à un spectacle où plusieurs artistes invités performeront, notamment Jonathan Painchaud, Martin Petit, Vincent Vallières, Andrea Lyndsay, Daniel Lemire et Luc Guérin.
«Nous voulons partager, avec les spectateurs, 25 ans de bonheur et de complicité avec le public, 25 ans de talents développés et de créatives découvertes», a souligné Manon Fortin, directrice générale et artistique du théâtre depuis une douzaine d'années.
Un peu d'histoire
L'appellation du Théâtre Lionel-Groulx est devenue officielle il y a une quinzaine d'années. Auparavant connu sous le nom d'Initiascène, le diffuseur a vu le jour en 1986, sous l'inspiration de membres de la communauté du Collège Lionel-Groulx. C'est alors Diane Dufresne qui avait ouvert le bal de cette programmation qui comptait un total de neuf spectacles.
Depuis, beaucoup de changements se sont opérés. D'ailleurs, lorsque le diffuseur est devenu le gestionnaire de la salle de spectacle en 1998, d'importantes rénovations, de l'ordre de plus de 4,5 millions de dollars, ont été effectuées. «On a rajeuni la salle, note Manon Fortin. Sans bouger les murs de la salle, on a changé tout l'intérieur. On a notamment accentué la pente, changé les sièges et modifié l'arrière-scène». La nouvelle salle comptait alors plus de 800 places.
Au fil des ans, l'organisme à but non lucratif a connu une forte croissance et a su s'imposer comme une force et une référence dans la région des Basses-Laurentides en matière de diffusion de la culture.
De nouveaux lieux de diffusion
Depuis 2008, le Théâtre Lionel-Groulx utilise l'église Sacré-Cœur comme deuxième lieu de diffusion. Cette salle intimiste de 200 places, disposée en formule cabaret, offre une proximité intéressante entre le public et les artistes.
Enfin, l'annonce d'une nouvelle salle de spectacle de 400 places, à Boisbriand, a été officialisée dernièrement. À ce sujet, Manon Fortin compte d'ailleurs y présenter les premiers spectacles dès l'automne 2013. «On va pouvoir régler le retard qu'on accuse en termes d'offres de spectacles aux jeunes des écoles de la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille-Îles. En ce moment, on peut seulement offrir 20 représentations par année à un total d'environ 5 000 jeunes».
Les suggestions de la directrice
Manon Fortin a bien voulu partager ses coups de cœur de la programmation 2010-2011 :
Chanson : «Sans contredit Richard Desjardins avec Symphonique et Chloé Sainte-Marie, qui livre un spectacle intense».
Théâtre : «J'ai pleuré en assistant uniquement à la lecture de la pièce La robe de Gulnara. C'est donc à voir. Sinon, je dirais C'est notre chanson avec Luc Guérin et Catherine Sénart.
Danse : «Pour quelqu'un qui veut s'initier à cet art, il faut voir les Ballets Jazz de Montréal. J'ai aussi bien aimé le spectacle de flamenco La Otra Orilla de El12».
Variété : «Big Bazar revient 35 ans après le spectacle mythique imaginé dans les années 70 par le célèbre Michel Fugain. C'est le spectacle qui est monté pour les Francofolies. Ensuite, il y a Circa, une compagnie de cirque d'Australie».
Humour : «Il faut surveiller le retour de Boucar Diouf et le premier one man show de Philippe Bond qu'on a récemment connu en première partie de Louis-José Houde».
Musique : «Il faut voir Michael Kaeshammer qui est un pianiste boogie-woogie phénoménal et Marie-Nicole Lemieux qui nous offre une chance unique de la voir, puisqu'elle s'arrête uniquement dans trois salles du Québec».
Jeune public : «Le grand voyage de petit rocher est un petit bijou à voir. J'y suis même allée avec ma fille de 15 ans et elle a adoré».
Saviez-vous que...?
-Daniel Lemire est l'artiste dont le nom est apparu dans le plus de programmations, toutes disciplines confondues.
-Le Théâtre Lionel-Groulx a un chiffre d'affaires de 4 M$ par année.
-L'an dernier, les revenus de la vente de billets ont été de plus de deux millions de dollars, alors qu'en 1986, ce nombre était de 32 000 dollars.
-Ce sont les spectacles d'humour qui rapportent le plus, car les salles sont pratiquement toujours combles.
-En 1989, Initiascène ouvrait sa saison avec nulle autre que Céline Dion.
-Au cours des 10 dernières années, le nombre de spectateurs a augmenté de plus de 60 000 personnes.
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