Une réalité bien loin de la fiction

Par Josiane Yelle
La réalité continue de dépasser les attentes. Le Bureau du cinéma et de la télévision Argenteuil-Laurentides (BCTAL) affiche une feuille de route bien remplie alors que, déjà, l'organisme a reçu plus de 90 projets pour lesquels il a proposé une multitude de lieux de tournage potentiels, depuis janvier dernier.
Alors que l'organisme, qui s'occupe de promouvoir le territoire des Laurentides auprès des diverses productions cinématographiques, reçoit en moyenne une centaine de demandes par année, ces 90 projets en seulement six mois représentent de bonnes nouvelles. Les producteurs québécois et étrangers sont de plus en plus nombreux, depuis quelques années, à choisir les Laurentides afin d'y effectuer leurs tournages, en partie ou en totalité.
Cette année, les activités ont débuté dès janvier avec Hidden, un triller en 3D entièrement tourné sur le site de l'ancienne abbaye d'Oka. Au même moment, les villes de Mirabel et de Prévost accueillaient le tournage du film En terrains connus, réalisé par Stéphane Lafleur, lequel avait également tourné Continental, un film sans fusil à Sainte-Thérèse, en 2006.
En avril, Kristen Dunst (Spider-Man) était de passage dans la région pour y tourner, Upside Down, une coproduction entre la France et le Québec, alors que le centre d'essais et de recherche PMG, situé à Blainville, accueillait l'équipe de Lance et compte pour la réalisation du film. Sont également passées par ici l'équipe de production du film biographique Gerry Boulet, ainsi que les équipes de la télésérie Les parent et du téléroman Providence.
Futurs projets
Le BCTAL a également annoncé la venue de deux productions américaines qui ont récemment confirmé leur présence. Il s'agit de la télésérie Being Human et du long métrage The Moth Diaries, deux projets d'envergure qui se sont installés dans les Laurentides depuis juillet et qui y seront jusqu'en décembre prochain.
Parallèlement, les commissaires du BCTAL travaillent activement à la recherche de lieux de tournage pour le film On the road, une adaptation du roman de l'écrivain Jack Kérouac. Ils espèrent également attirer le prochain film de Ken Scott Starbuck, la populaire télésérie Yamaska et le filmCafé de Flore, du réalisateur Jean-Marc Vallée.
Des lieux en photos
À chaque demande, le Bureau du cinéma et de la télévision propose une multitude de lieux de tournage potentiels répertoriés dans la photothèque numérique des Laurentides, qui contient quelque 60 000 clichés. Accessible rapidement et efficacement grâce à un moteur de recherche performant, la photothèque est aujourd'hui une référence incontournable pour les professionnels de l'industrie mais également d'une grande utilité pour plusieurs intervenants régionaux.
L'activité cinématographique et télévisuelle dans la région n'est donc pas le fruit du hasard. La présence d'équipes de tournage résulte principalement des services d'accueil et d'accompagnement offerts aux producteurs, réalisateurs et directeurs de lieux de tournage, jumelés à la précieuse collaboration des municipalités et de ses résidents, de plus en plus sollicités.
Pour le tournage du film Frisson des collines, par exemple, la maison ancestrale de résidents boisbriannais devient la maison d'un personnage du long-métrage. Après plusieurs journées à faire des recherches, c'est pour cette maison que le réalisateur a craqué. «C'est exactement le type d'endroit qu'il avait en tête pour tourner les scènes où se trouve la maison de l'enseignante du film», raconte Marie-Josée Pilon, commissaire au BCTAL. Les Boisbriannais ont donc accepté de quitter les lieux quelques jours, le temps de laisser toute la place à la fiction.
D'importantes retombées
Depuis les 13 dernières années, près de 200 tournages ont été effectués sur le territoire des Laurentides, lesquels ont généré des retombées économiques évaluées à plus de 60 M$ par l'industrie du cinéma et de la télévision.
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