Le Conseil de la culture des Laurentides veille aux droits de nos auteurs

Par Josiane Yelle
Alors que la modernisation de la Loi sur le droit d'auteur passe par sa mise à niveau avec l'arrivée de l'ère numérique, le Conseil de la culture des Laurentides craint que le projet de loi affaiblisse de façon notable la possibilité de rémunération des créateurs quant à l'utilisation de leurs œuvres.
« Ce qu'on leur dit, c'est de faire attention. Ce n'est pas parce que les œuvres sont sur Internet ou qu'elles sont disponibles par la voie numérique qu'il faut que ça devienne public et qu'il n'y ait plus de perception, explique d'entrée de jeu Mélanie Gosselin, directrice générale du Conseil de la culture des Laurentides.
Bien qu'elle n'ait pas entendu parler d'artistes de la région dont les droits auraient été biaisés, elle demeure tout de même sur ses gardes. « Le numérique implique plein de particularités. Il ne faut pas perdre le cap et penser que ce qui se trouve sur Internet n'a pas de valeur. »
Un mémoire, des recommandations
Selon un mémoire du Conseil régional de la culture de l'Outaouais que le Conseil de la culture des Laurentides a entériné, il appert que « l'ensemble des sociétés canadiennes de gestion collective de droit d'auteur devrait être en mesure, à l'ère du numérique, d'offrir des services qui correspondent à la rapidité d'exploitation et de diffusion des œuvres contenues dans leur répertoire respectif ».
Le mémoire va encore plus loin. « Sans un redressement législatif important, la réalité actuelle du marché voue les auteurs à un appauvrissement économique plus important, lequel affecte irrévocablement notre identité, notre culture et notre rayonnement international ».
« Quand il est question de l'industrie culturelle dans l'ère du numérique, nous pensons qu'il est préférable de prévenir que de guérir », conclut Mme Gosselin.
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