La guerre aux boissons énergisantes est déclarée

Par Josiane Yelle
Le Réseau du sport étudiant de la région des Laurentides déclare officiellement la guerre aux boissons sucrées et énergisantes en lançant son projet de dénormalisation de la malbouffe dans les écoles secondaires.
Le projet Gobes-tu ça? a comme objectif premier de contribuer à réduire la consommation de malbouffe chez les jeunes par le biais d'un changement de perceptions, d'opinions et d'attitudes à l'égard du marketing alimentaire de l'industrie.
S'attaquant plus précisément aux boissons sucrées et énergisantes, ce projet, loin d'être moralisateur, vise à conscientiser, éduquer et développer le sens critique des jeunes sur les effets du marketing irresponsable qui influence leur choix de tous les jours.
« Il faut développer le jugement des jeunes face à la multitude de publicités mensongères dont ils sont la cible directement ou indirectement, et ce, des centaines de fois par jour. Ces projets leur font prendre conscience qu'ils sont manipulés et que leurs choix, influencés par cette manipulation, affectent directement leur santé et leur qualité de vie », indique la responsable des programmes en saines habitudes de vie, Mélanie Gagné.
Dénormaliser le marketing irresponsable
Selon ce que laisse entendre les grandes lignes du projet, « il ne s'agit pas de s'attaquer à la vocation commerciale des entreprises de cette industrie, ni de rendre « démoniaque » la consommation occasionnelle de malbouffe. [.] Le contremarketing consiste plutôt à contrer les efforts de marketing irresponsable et constitue une avenue d'intervention ».
Parmi les stratégies possibles, notons, l'implantation d'une taxe sur les boissons gazeuses, le renforcement de la loi québécoise sur la publicité destinée aux jeunes, le soutien de la politique restreignant la vente de la malbouffe dans les écoles, La règlementation du zonage des restaurants-minute, etc.
Dans le cadre du projet Gobes-tu ça?, les jeunes des écoles seront invités à créer l'emballage d'une bouteille d'eau unique, en utilisant diverses stratégies de marketing afin de rendre le produit « vendeur ». Ils seront ainsi appelés à comprendre et déceler comment agit l'industrie pour influencer leurs choix.
Des statistiques alarmantes
Selon un document créé par le Réseau du sport étudiant, un adolescent sur deux consomme des aliments de restauration rapide au moins une fois par semaine et 8 % des 15-16 ans le font plus de trois fois par semaine.
Par ailleurs, chez près de la moitié des jeunes, grignotines, boissons gazeuses et friandises sont au menu quotidiennement. Pourtant, une boisson sucrée par jour augmente de 60 % le risque d'obésité.
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