L’expérience du Cirque Éloize au service des finissants en théâtre

Par Christian Côté
Du 15 au 19 décembre, les finissants en interprétation et production théâtrale du collège Lionel-Groulx présentent l’œuvre Blastes (17) dans une mise en scène du chorégraphe Dave St-Pierre.
Après une vingtaine de semaines de travail intense, les finissants du département de théâtre du collège Lionel-Groulx présentent, quatre soirs de suite, la pièce Blastes (17) inspirée des œuvres de Rodrigo Garcia.
La mise scène de Dave St-Pierre, plutôt inhabituelle pour ces élèves couramment tournés vers des présentations théâtrales plus classiques, propose des chorégraphies dignes de son passage au Cirque du Soleil et récemment au Cirque Éloize. « C’est un spectacle qui se distingue sur le plan technique des présentations courantes. Dans Blastes (17), les comédiens doivent physiquement s’entraîner, ce qu’ils n’ont pas à faire normalement. Le texte passe par le mouvement. C’est le non verbal qui rend le spectacle », a précisé le jeune directeur de production Pierre-Olivier Valiquette.
Sur le plan du décor, les étudiants ont eu à développer un environnement tout aussi inhabituel, très dépouillé par rapport aux décors couramment conçus. Au fil de l’évolution de la présentation, des éléments mobiles viendront peu à peu concrétiser l’environnement des comédiens-acrobates. « Notre metteur en scène travaille souvent avec des moyens techniques plus grands. En fonction de ce dont nous disposons, nous avons répondu à la demande de Dave St-Pierre », a précisé Serge Caron, le professeur responsable du plateau de la pièce du créateur espagnol.
Ce contexte fait dire à l’assistante de la mise en scène, Maryse Gagnon, que l’avenue empruntée par les étudiants avec St-Pierre, avec qui ils tenaient à travailler, amène tout l’aspect conceptuel sur une autre piste. « Ici, la musique prend toute son importance. Elle devient un personnage en soi », a-t-elle souligné.
L’oeuvre
Blastes (17) dissèque l’être humain, l’écorche pour le dénuder et l’exposer dans une vitrine. À travers une suite de tableaux crus et colorés, les mots de Garcia confrontent l’Homme à lui-même. Sont mis à nu ses doutes, ses peurs, ses questionnements, l’écho de sa voix qui reste sans réponse. Humour, dérision, violence, vice, absurdité, isolement, désir et corps sont au rendez-vous.
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