Wigwam, la célèbre pièce pour enfant
Par Fanny Arnaud
Il n’y a pas d’âge pour aimer le théâtre.
Dix ans après sa création, Wigwam, la pièce de théâtre pour les enfants de 4 ans et plus, écrite par Jean-Frédéric Messier, sera, le 30 mars prochain, au Théâtre Lionel-Groulx.
Pour l’auteur, c’est une véritable surprise que la pièce se joue encore. Il explique qu’au Québec, on crée beaucoup de théâtre et que par conséquent les pièces sont éphémères.
«Si la pièce est encore jouée, c’est parce que les gens qui l’interprètent maintiennent la qualité», a-t-il confié.
Un conte pour enfants
Wigwam, c’est l’histoire de Nanabush, une petite fille qui veut être grande.
Elle convainc son frère et sa sœur de l’amener à la chasse avec eux. Au milieu de la toundra, elle doit garder la tente d’écorces, le wigwam, et ne laisser entrer personne. Pourtant, un être étrange lui tiendra compagnie : un carcajou qui possède les secrets de la vie.
Mais l’auteur se garde bien de faire la morale.
«C’est plutôt un rite de passage qui enseigne ce que grandir signifie : être autonome et responsable de ses actes», a-t-il dit.
La culture autochtone
À travers Wigwam, c’est aussi la culture autochtone qui est abordée.
M. Messier s’intéresse depuis vingt ans au patrimoine culturel des Premières nations, il a fait beaucoup de recherches qu’ils voulaient partager avec les enfants.
«La pièce se veut un hommage à l’imaginaire de ces cultures millénaires et ne prétend pas refléter de façon authentique celui d’une nation en particulier», a expliqué l’auteur.
Il ajoute que si la pièce vieillit bien, c’est aussi parce que l’intérêt des gens pour ces questions continue de grandir.
De la musique et des jeux d’ombres
Wigwam est une pièce où on parle peu. Il y a de la musique, des jeux d’ombre et des marionnettes.
M. Mercier ne voulait pas noyer le public sous une avalanche de mots, c’est pourquoi il utilise différents procédés dans sa pièce.
«Au théâtre, j’aime qu’on me laisse le temps pour penser», a-t-il dit.
La musique joue un rôle important dans la pièce et fait écho aux dialogues. Pour M. .Mercier, la performance est plus importante que le texte, «j’essaie de fasciner le public, de l’envouter».
«Je laisse parler les situations et la musique.»
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