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Premier roman immersif

Il révolutionne la lecture

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12 février 2015
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Simon Servant
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Par Simon Servant, Journaliste

Produire un roman pendant sept ans, ça semble plutôt long, mais quand il s'agit du premier roman immersif, l'attente peut définitivement en valoir le coup.

En 2007, Ugo Monticone a fait ses valises pour l'Inde afin de participer à une conférence pour les Grands explorateurs. Pendant quatre mois, il a pris plusieurs notes sur la culture, les coutumes et la philosophie de la population, faisant germer en lui une histoire : Le Vendeur de Goyaves.

"C'est un roman de fiction, mais qui est inspiré de mon voyage. C'est l'histoire d'un jeune vendeur de goyaves dans un marché de nuit qui, après plusieurs péripéties, se retrouve dans une grande ville où certaines personnes croient qu'il détient un pouvoir de guérison. J'ai déjà une dizaine de livres publiés, majoritairement des récits de voyage, mais c'est la première fois que je les combine à de la fiction", a mentionné l'auteur.

La particularité de ce roman, c'est qu'il est interactif et il permet au lecteur de plonger au cœur de l'histoire, comme s'il y était. Combinant plus de 40 heures de vidéo, près de 1000 photos et des trames sonores, M. Monticone a réduit le tout afin de garder 170 éléments multimédias, éparpillés dans le roman.

"Nous avons été inspirés par La Presse +. Les autres tentatives de livres multimédias ne me plaisaient pas parce que le lecteur était redirigé par un lien Internet, mais tout était relatif à l'histoire générale. Nous préférions utiliser les éléments afin de permettre le plus d'interactions possibles et rehausser le récit. Le lecteur peut regarder une vidéo, voir des images, entendre les bruits de l'endroit", a-t-il insisté, ajoutant que la technologie était rendue là.

Travail de moine

Avant d'avoir le produit fini, ce dernier a dû travailler avec une designer graphique, Gisèle Henniges, qu'il a pu engager grâce à une campagne de sociofinancement. En cours de route, ils se sont butés à quelques embûches.

"Comme nous n'avions aucun modèle sur lequel travailler, il a fallu apprendre sur place. De plus, nous n'avions pas le budget pour avoir notre propre plateforme, comme La Presse +, alors nous devions utiliser des plateformes déjà existantes. De plus, il a fallu prendre du temps pour l'archivage, afin de trouver les éléments", a souligné le Laurentien.

Malgré tout, M. Monticone semble très optimiste du résultat final et il considère que ce projet est une belle avancée pour l'avenir du roman.

"Ma grande fierté, c'est que j'ai l'impression que ça fonctionne. On ne va pas chercher que les lecteurs, mais aussi les amateurs de technologie et de multimédia. Ça donne également l'opportunité de travailler avec d'autres professionnels, comme des compositeurs, des musiciens ou des cinéastes.

Domaine inexploré

Le domaine du roman interactif n'est pratiquement pas exploité et c'est un des désavantages d'être le précurseur de cette nouvelle technologie.

"Le roman n'est disponible que sur iPad, car c'est la seule tablette capable d'héberger l'application comme si elle n'était qu'une. Je frappe beaucoup de murs depuis le début, car je ne peux pas utiliser d'autres tablettes et je ne peux pas être distribué par des distributeurs québécois ainsi que dans les bibliothèques parce qu'ils ne sont pas prêts pour ce genre de technologie", a-t-il indiqué.

L'instigateur du projet souhaite lancer cette nouvelle mode et inciter d'autres romanciers à faire de même. Il mijote déjà à une autre idée, lui qui prévoit faire un voyage au Guatemala, à l'hiver 2016.

Disponible sur le App Store de Apple le 17 février prochain, l'histoire sera également publiée en version manuscrite et distribuée par la maison d'édition Triptyque, la même date. Il sera possible d'y mettre la main en librairie ou à la bibliothèque.

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