Le pipeline sera-t-il privilégié?
Par Simon Laliberté
Patrick Bonin, de Greenpeace, ne croit pas que la tragédie survenue à Lac-Mégantic fera en sorte de favoriser Enbridge dans ses intentions d’inverser le flux pétrolier du pipeline qui traverse la région.
«Au contraire, je pense que les gens ont pris conscience à quel point le transport du pétrole est dangereux», a-t-il indiqué.
Selon Patrick Bonin, la seule vraie alternative au transport par train n’est pas l’utilisation de pipelines, mais bien un transfert vers l’utilisation des énergies vertes.
«Ce n’est pas juste un problème ferroviaire, c’est un problème de transport de pétrole», a-t-il soutenu.
Ce dernier s’attend à ce que le gouvernement du Québec prenne le temps de bien évaluer toutes les implications entourant le transport du pétrole avant de prendre position dans le dossier d’Enbridge.
«On sait que c’est dangereux et que l’inversion du pétrole dans le pipeline augmentera les risques», a-t-il ajouté.
Le porte-parole de Greenpeace ne considère pas que la population puisse faire confiance au gouvernement fédéral mettant en cause son refus de renforcer la réglementation.
«Le laxisme démontré par le gouvernement fédéral dans le transport par train est tout aussi inquiétant que le transport par pipeline», a-t-il indiqué.
Un rappel
Pour le porte-parole d’Enbridge, Éric Prud’homme, les événements tragiques de Lac-Mégantic est un rappel de l’importance de la sécurité dans le transport des produits pétroliers.
«Nos pensées sont pour les familles des victimes», a-t-il indiqué.
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