Certains émondeurs tenteraient de profiter de la situation
Par Simon Laliberté
BOISBRIAND- À la suite des orages du 19 juillet, plusieurs dizaines d’émondeurs ont envahi l’île Morris à Boisbriand. Certains entrepreneurs profiteraient de l’état de panique en exigeant des tarifs exorbitants.
Dès le lendemain de l’orage, les entrepreneurs étaient partout sur l’Île Morris pour distribuer des dépliants et des cartes d’affaires. «Il y a en même qui sont venus de la Beauce», a indiqué Luciano Fazio, un propriétaire qui par chance, a été épargné.
Ce dernier a confirmé que des voisins ont eu des offres qui pouvaient jouer entre 3 000$ et 20 000$ pour un même travail d’émondage. «Il faut être prudent et prendre le temps de demander aux émondeurs de soumissionner», a-t-il prévenu.
Un autre résident de l’île n’était pas surpris par l’attitude de certains émondeurs. «Les gens pensent que parce qu’on habite l’île, qu’on est tous riches. Ils s’essaient. Mais on n’est pas différents de ceux l’autre côté de la rive», a-t-il déclaré.
M. Fazio croit que les propriétaires qui ont reçu un arbre sur leur maison sont les plus susceptibles d’aller trop vite en ne prenant pas le temps de magasiner. «Ils agissent par panique», a-t-il exposé.
Simour Jay a aussi eu la visite de plusieurs entrepreneurs. «Si j’en ai pas eu dix, j’en ai pas eu un seul», a-t-elle décrit. L’un des entrepreneurs lui a offert de s’occuper de ses arbres pour 3 000$ alors qu’un autre lui a offert 1 000$ pour le même travail.
Michel Szimgiel, dont la cour arrière est sérieusement endommagée, a reçu des offres qui varient entre 10 000$ et 3 500$. Quatre énormes chênes, dont l’un âgé de 150 ans, ont été sectionnés par le vent.
L’un d’eux est littéralement tombé dans sa piscine, fracassant tout sur son passage. «On dirait qu’une bombe est tombée ici», a-t-il dit pour décrire l’état de son jardin.
C’est sa conjointe qui a fait l’horrible découverte à son retour du travail. Constatant les dégâts, elle a fondu en larme. «Ok, nous ne sommes pas morts, mais ce n’est plus la même maison. Ces arbres étaient ce qu’il y avait de plus précieux sur ce terrain», a expliqué M. Szimgiel.
Offrir de l’aide
Jocelyn Laramée est l’un des entrepreneurs qui a offert son aide aux propriétaires de l’île. Il était d’abord venu de La Minerve, près de Mont-Tremblant, pour venir donner un coup de main à son beau-frère. Lui aussi a remarqué que certains émondeurs avaient tendance à exagérer.
«J’ai aidé un propriétaire pour 500$ alors qu’un autre demandait 3 000$ pour le même travail», a-t-il indiqué. Ce dernier a expliqué que les coûts d’émondage pouvaient varier grandement en fonction du type de travail à effectuer et du type d’arbre rencontré.
M. Laramée considère en avoir pour deux semaines afin d’effectuer le travail du côté de l’île Morris.
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