Le père du bébé brassé écope de 26 mois de prison
Par François-David Rouleau
Un dernier verdict est tombé dans le dossier du bébé brassé de Sainte-Thérèse. Le père passera les 26 prochains mois derrière les barreaux.
L’homme âgé de 34 ans a finalement plaidé coupable à deux des trois chefs d’accusation qui pesaient contre lui, soit ceux de voies de fait et de ne pas avoir fourni les choses nécessaires à l’existence de son bambin âgé d’à peine quelque mois au moment des faits qui remontent en avril 2012.
La Couronne a demandé l’arrêt conditionnel des procédures quant à l’accusation d’avoir causé des lésions corporelles par négligence criminelle. Le juge Jean R. Beaulieu a entériné la suggestion des deux parties qui s’étaient entendues sur la peine. L’accusé qui avait déjà écoulé 45 jours de détention préventive a donc pris la direction du pénitencier pour les deux prochaines années sous les regards de ses proches qui l’accompagnaient au palais de justice de Saint-Jérôme le 8 juillet dernier.
Âgée de 22 ans, la mère de l’enfant, Jessica Gingras-Thériault, avait aussi écopé d’une peine de 25 mois de pénitencier le 10 mars dernier. Son conjoint et elle avaient livré des témoignages contradictoires dans cette histoire d’horreur. Au moment de son procès, des médecins de l’hôpital Sainte-Justine avaient qualifié ce cas médical comme l’un des pires cas de fractures musculo-squelettiques jamais répertoriés dans leur établissement.
Les faits
Le 1er avril 2012, le bébé alors âgé de trois mois a été conduit à l’hôpital de Saint-Eustache à la demande d’une amie de Jessica Gingras-Thériault. Il avait ensuite été transféré au centre hospitalier de Sainte-Justine.
Le bilan médical du petit était lourd. Son corps comptait une trentaine de fractures. En plus des fractures aux côtes, à l’humérus gauche, au cubitus, au radius, aux clavicules, aux fémurs et aux tibias, le jeune bébé avait subi des lacérations à la lèvre inférieure et au palais et souffrait d’une hémorragie rétinienne. Les médecins qui ont traité le bébé à ce moment ont avoué n’avoir jamais rien vu de pareil. Selon eux, il était à deux doigts de la mort.
Selon les derniers rapports, l’enfant se porte mieux et ne présenterait pas de séquelle physique. Il serait par contre paralysé de la main gauche. Pour l’instant, il serait impossible de prédire les dommages psychologiques causés par cette histoire.
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