La «fraude du grand-père» regagne en popularité en ce début d’année alors qu’une vingtaine de personnes âgées ont été contactées par de faux «petit-enfant/enfant» au cours des derniers jours, affirme la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB).
Parmi tous ces cas répertoriés par les policiers, les fraudeurs ont réussi à soutirer de l’argent d’une seule victime. «Des milliers de dollars», précise le sergent de la RIPTB, Martin Charron.
Bien connue des services policiers, cette fraude, qui vise très souvent les personnes plus âgées, est souvent orchestrée de la même manière par les malfaiteurs.
Une personne âgée reçoit un appel de quelqu’un qui prétend être son petit-fils/petite-fille/fils/fille.
Une fois la confiance établie, l’arnaqueur soutient être dans un sérieux pétrin et demande qu’on lui fasse parvenir de l’argent sur-le-champ.
«Les fraudeurs mettent toujours une pression au niveau du temps», déclare le sergent Charron.
Prison ou accident de voiture
Souvent, le fraudeur raconte avoir été victime d’un accident de voiture à bord d’un véhicule de location ou prétend être en prison dans une autre ville ou un autre pays.
Bien important, le fraudeur insiste auprès de sa potentielle victime pour que la conversation demeure secrète.
Afin de rendre l’histoire plus crédible, l’arnaqueur est épaulé d’un partenaire qui entrera en contact avec la victime en jouant le rôle d’un policier ou d’un avocat.
Prise en panique, la victime finira par retirer l’argent nécessaire et le transférera à son «enfant» ou son «petit-enfant» par l’intermédiaire d’un service de virement ou autre.
«Tout ce stratagème se fait en quelques heures seulement», mentionne le porte-parole de la RIPTB.
Résidences pour personnes âgées
Parmi les personnes qui ont été visées au cours des derniers jours, plusieurs vivaient dans des résidences pour personnes âgées.
«Les fraudeurs vont à la pêche jusqu’à temps qu’une personne collabore», indique le sergent Charron.
Ce dernier a précisé que le service de police allait poursuivre ses mesures préventives pour essayer de contrer le phénomène, mais qu’une collaboration de la population était grandement souhaitable.
«Ce type de fraude n’est pas quelque chose de nouveau. Mais souvent, cela fait des victimes. Il faut qu’on en parle dans les familles, avec nos parents, nos grands-parents, pour que cette fraude soit connue le plus possible», termine Martin Charron.
Si vous avez été victime de ce stratagème ou si vous connaissez des gens qui l’ont été, contactez la RIPTB en toute confidentialité au 450-435-2421, poste 3500.
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