La Rive-Nord n’est pas hostile aux libéraux, croit Linda Lapointe
C’est ce qu’elle a affirmé en marge d’une soirée partisane sur la Rive-Nord de Montréal où l’orateur principal était le premier ministre du Québec, Jean Charest.
« Non, je ne ressens pas d’hostilité des gens. La réception est bonne. Je me suis assurée, avant de faire le saut, que c’était tolérance zéro pour le financement occulte au Parti libéral du Québec « , a-t-elle déclaré lors d’un point de presse.
« C’est d’ailleurs ici, à Boisbriand, que l’on a dénoncé en premier les pratiques douteuses en matière de financement politique », a-t-elle poursuivi.
Le premier ministre Jean Charest en a remis en rappelant que l’actuelle mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, était aussi sur place lors de l’assemblée partisane.
Cette dernière, rencontrée plus tôt, a expliqué que Linda Lapointe est une amie et que c’est à ce titre qu’elle était de la soirée. Elle a aussi rappelé son rôle dans l’éclatement du scandale du financement politique occulte au Québec.
« C’est moi qui a été la première à mettre sur la place publique des pratiques douteuses à Boisbriand. Je ne crois pas avoir parlé vainement car les gens impliqués sont présentement sous enquête « , a-t-elle dit à l’Écho de la Rive-Nord.
Par ailleurs, Linda Lapointe a confirmé avoir probablement mis fin à son amitié avec François Legault et son épouse en se joignant aux libéraux de Jean Charest.
« Je jouais au golf avec un groupe de femmes depuis 10 ans et la femme de François Legault était du nombre. Je ne crois pas que l’on retournera jouer ensemble cette année « , a-t-elle lancé.
Enjeux régionaux
Le premier ministre n’a pas hésité à répondre aux candidats péquistes de la région qui dénoncent le niveau de financement en santé et services sociaux dans les Laurentides.
« S’il y a une chose dans laquelle nous avons livré, c’est bien en santé. Nous avons investi plusieurs milliards dans le réseau. Nous n’avons pas mis un tas de professionnels à la retraite comme les péquistes l’ont fait. Ça nous a pris des années pour corriger cela « , a lancé Jean Charest.
« Bien sûr, les Laurentides vivent une situation particulière car la population y est en forte croissance. Comme dans Lanaudière, d’ailleurs. Il y a donc du rattrapage à faire en matière de services de santé « , a-t-il poursuivi.
Quant aux projets de gares de trains de banlieue, à Saint-Janvier et à Boisbriand, le premier ministre ne s’est pas mouillé mais il a rappelé les actions de son gouvernement en matière de transport.
« Nous avons investi des sommes records dans les infrastructures, a-t-il dit. Nous venons d’annoncer que nous augmenterons le nombre de voies réservées pour le covoiturage et le transport en commun sur le réseau autoroutier, et nous continuerons à faire grossir le réseau de trains de banlieue. «
Quant aux critiques de la directrice générale du Collège Lionel-Groulx, Monique Laurin, à l’effet que le gouvernement l’avait laissé à elle-même durant le conflit étudiant, Jean Charest s'est montré bon joueur.
« Nous avons été très près de la fédération des Cégeps durant le conflit, a-t-il affirmé. Les interventions se faisaient au cas par cas. Mais je conçois que ça a été dur pour elle (Monique Laurin), dur pour la communauté et dur pour tous les Québécois, le printemps dernier. «
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