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La Coalition Santé Laurentides

Québec doit agir en urgence dans les Laurentides

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12 mai 2022
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Par Mickael Couillerot, Journaliste

Le 11 mai, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une motion qui admet la situation alarmante d’accessibilité aux soins de santé et services sociaux dans les Laurentides. Cette motion, la deuxième en un an, reconnaît l’urgence de voir appliquer les principes du Plan santé dans la région.

La Coalition Santé Laurentides (CSL) exige à présent que le gouvernement du Québec mette tous les efforts pour assurer le rattrapage financier, la dotation adéquate des permis de médecins et l’accélération des projets de modernisation de l’hôpital régional de Saint-Jérôme ainsi que des cinq autres centres hospitaliers de la région.

Sous l’invitation du député indépendant de Chomedey, Guy Ouellette, et accompagnés des députés Christine St-Pierre (PLQ, Acadie), Sol Zanetti (critique en santé de QS, Rosemont), Joël Arseneau (PQ, Îles-de-la-Madeleine) et Claire Samson (PCQ, Iberville), les porte-paroles de la CSL ont interpellé le gouvernement. La région des Laurentides est la pire au Québec en termes d’accès aux soins de santé. Depuis trois décennies, sa population a doublé, elle vieillit et le nombre de villégiateurs est en hausse constante. Pourtant, les centres hospitaliers n’ont pas été agrandis et n’ont pas été modernisés de façon adéquate.

La région doit donc pouvoir compter sur l’application prioritaire du Plan santé du gouvernement du Québec et bénéficier d’une majoration importante du Plan québécois des infrastructures (PQI) dédiée au parachèvement de ses six centres hospitaliers.

« La population laurentienne, qui continue de s’agrandir, ne dispose ni des infrastructures modernes nécessaires ni des ressources en nombre suffisant pour assurer les besoins en santé et la sécurité de ses résidents. Actuellement, rien ne nous indique que les choses s’amélioreront dans l’horizon des dix prochaines années. Nous voulons avoir confiance que nous avons été entendus et surtout que des engagements concrets se matérialiseront rapidement. » affirme d’entrée de jeu un porte-parole de la Coalition Santé Laurentides, le Dr Simon-Pierre Landry, médecin de famille à Mont-Tremblant et à l’urgence de l’hôpital Laurentien.

Un rattrapage financier pour corriger une budgétisation historique préjudiciable

« Avec 650 000 citoyens du Québec (7,5 %), la région a pendant trop longtemps souffert d’avoir reçu moins de 5 % du budget en santé et c’est encore le cas aujourd’hui. La croissance démographique n’a pas été suivie d’une croissance budgétaire et l’organisation de nos services en conséquence. Les manques d’espaces et d’équipements rendent le recrutement des professionnels en santé, particulièrement les médecins, extrêmement difficile. L’attribution des postes de médecins est aussi inexplicablement limitée par le gouvernement du Québec. Le constat de la vétusté de ses six centres hospitaliers est également sans équivoque : ils n’ont pas été conçus pour traiter le nombre actuel de citoyens dans les Laurentides. », précise le président de la Coalition Santé Laurentides, Marc L’Heureux, également vice-président du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides.

Cette situation a des impacts majeurs sur la santé de la population. Les listes d’attentes s’allongent, les délestages se prolongent, les attentes pour des tests diagnostiques créent énormément d’anxiété.

De même, le manque d’espaces et d’équipements affecte directement le déconditionnement des patients en perte d’autonomie. Ces délais causent souvent une détérioration de l’état de santé des patients.

Près de 30 % des patients des Laurentides doivent sortir pour recevoir des soins et services. Ils doivent aller à Laval ou Montréal et certains se rendent jusqu’en Montérégie et bon nombre de Laurentiens se dirigent vers Hawkesbury, en Ontario.

Le Plan santé du gouvernement du Québec, qui mise sur l’accessibilité des soins, l’efficacité, l’innovation, l’évaluation des soins, la décentralisation ainsi que sur des mesures de performance et d’appréciation des patients, doit être prioritairement appliqué dans la région des Laurentides pour opérer le rattrapage financier nécessaire.

Des infrastructures inadéquates à moderniser

Une accélération pleine et entière des projets de modernisation et d’agrandissement des centres hospitaliers des Laurentides s’impose. À cet égard, la CSL est heureuse de constater un horizon de 2025 dans le Plan santé. Aussi, elle enjoint Québec d’appliquer les mesures du Plan en matière d’investissements accrus en infrastructures de même que la mise en place de milieux modernes, une accessibilité aux soins, des urgences plus fluides, un rehaussement du ratio de lits d’hôpitaux et un grand rattrapage des chirurgies.

Pour être mis en œuvre de manière prévisible et crédible, le Plan santé dans la région doit impérativement compter sur une bonification d’au moins 1,4 G$ du Plan québécois des infrastructures (PQI) pour parachever rapidement les trois projets planifiés d’ici 2032 que sont l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, l’Hôpital de Saint-Eustache et l’Hôpital Mont-Laurier

Il doit également assurer une perspective de complétion pour les trois autres hôpitaux de la région à savoir l’Hôpital Laurentien de Sainte-Agathe-des-Monts, le Centre multiservice de soins et de services sociaux d’Argenteuil à Lachute ainsi que le Centre de services de Rivière-Rouge.

La cohérence avec l’offre de services est essentielle et les permis d’exercice des médecins doivent être revus en conséquence ; tout comme le financement des organismes communautaires.

« Il est temps que Québec démontre concrètement de la proactivité vis-à-vis plusieurs engagements passés et de ce que défendent depuis les deux dernières années les élus municipaux, les médecins, le Conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens du CISSS des Laurentides, les gens d’affaires, les groupes communautaires et associations de personnes âgées, les associations d’usagers et les institutions d’enseignement postsecondaire de la région. Les Laurentides veulent leur juste part, ni plus ni moins. », conclut le Dr Simon-Pierre Landry.

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