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Scène québécoise

Dominique Anglade démissionne comme cheffe du parti et députée

durée 11h24
7 novembre 2022
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Par La Presse Canadienne

Critiquée de toutes parts depuis des semaines, la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, a rendu les armes, lundi matin, en annonçant sa démission en tant que cheffe du parti et députée de Saint−Henri−Sainte−Anne.

De guerre lasse, Mme Anglade n’aura donc pas jugé qu’elle était en mesure de surmonter la crise profonde qui secouait son parti depuis la défaite historique du 3 octobre, alors que le PLQ se classait au quatrième rang des cinq principaux partis en termes d’appui populaire, avec seulement 14 % du vote et n’ayant pu faire élire que 21 députés. En dehors de la grande région de Montréal, le PLQ a été désavoué pratiquement partout par les électeurs francophones. 

Au terme d’un week−end de réflexion, la cheffe de l’opposition officielle en a fait l’annonce lundi matin, dans un hôtel du centre−ville de Montréal, après avoir fait le constat qu’elle ne pourrait pas se rendre jusqu’au vote de confiance, prévu dans les statuts du parti, qui aurait dû avoir lieu lors d’un congrès des membres d’ici un an. Jusqu’à lundi, elle affichait pourtant son intention de demeurer à la tête du parti jusqu’à ce moment de vérité.

Au cours des dernières semaines, d’abord de façon anonyme, puis à visage découvert, de nombreux anciens compagnons d’armes, ex−députés et ministres libéraux, dont plusieurs qui siégeaient à ses côtés il y a à peine quelques mois, lui avaient retiré leur confiance les uns après les autres, parfois avec des mots très durs, remettant en question son jugement, son leadership et sa capacité de mener les troupes à la victoire en 2026.

On lui reprochait aussi les ratés de la campagne électorale, en termes d’organisation sur le terrain, de stratégie de communication, d’orientation de la plateforme électorale et de recrutement de candidats, notamment.

La goutte qui avait fait déborder le vase avait été l’expulsion du caucus de la députée de Vaudreuil, Marie−Claude Nichols, le 27 octobre, parce qu’elle avait refusé les tâches de porte−parole que la cheffe souhaitait lui confier. Qualifiée par plusieurs de complètement démesurée, la décision de l’exclure du caucus libéral pour cette raison avait été dénoncée publiquement par plusieurs anciens collègues. Le tollé qui avait suivi avait convaincu la cheffe de tenter de ramener la députée au bercail, en lui tendant la main, mais le mal était fait. Mme Nichols a refusé, préférant siéger comme indépendante, et disant publiquement que Mme Anglade n’avait pas l’étoffe d’un chef.

Dominique Anglade avait été élue cheffe du PLQ en 2020, sans opposition. Le seul autre candidat, Alexandre Cusson, s’était désisté en cours de route. Elle était la première femme à occuper cette fonction de cheffe du PLQ. Depuis 2020, elle n’avait pas réussi à augmenter le nombre de membres dans le parti ni à créer un engouement dans la population.

Âgée de 48 ans, Mme Anglade, mariée et mère de trois enfants, fille d’immigrants haïtiens, a une formation d’ingénieure. Elle a été élue députée libérale de Saint−Henri−Sainte−Anne en novembre 2015 et promue ministre de l’Économie dans le cabinet Couillard. Elle y a été réélue en 2018 et 2022. Son départ devra déclencher une élection complémentaire d’ici six mois.

Elle avait été auparavant brièvement présidente de la Coalition avenir Québec (CAQ), de 2012 à 2013, aux côtés de François Legault, un parti qu’elle a quitté parce qu’elle ne partageait pas ses idées sur les questions identitaires. Elle avait été candidate de la CAQ dans Fabre en 2012.

Le caucus du PLQ devra se réunir pour choisir un chef chargé d’assumer l’intérim, avant que le parti déclenche une course au leadership dans les années à venir.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

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