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Les enseignants manifestent contre l'intégration systématique

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24 janvier 2011
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Par Josiane Yelle

Environ 200 enseignants de la région ont manifesté à Rosemère, le 19 janvier dernier, afin de sensibiliser la population et le gouvernement à l'importance d'agir dans le dossier de l'intégration des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA).

« L'intégration à des classes régulières, pour certains élèves, ça demeure une bonne chose. Mais dans plusieurs cas, c'est allé trop loin. Les jeunes en difficulté ne sont pas tous identiques », explique la directrice générale du Syndicat de l'enseignement de la Seigneurie-des-Mille-Îles (SESMI), Joanne Bertrand.

Le document portant sur les revendications de la Fédération autonome des enseignants va encore plus loin. « Au lieu de répondre aux besoins des élèves, le modèle d'inclusion actuel reflète davantage les conséquences de la réforme et des politiques visant l'atteinte du déficit zéro. D'ailleurs, telle que vécue, l'intégration tend davantage à répondre aux besoins de la commission scolaire et de l'école qu'à ceux de l'élève. »

C'est d'ailleurs cette idée que le directeur général du Syndicat de l'enseignement secondaire des Basses-Laurentides (SESBL), Martin Lauzon, fait ressortir. « Dans le modèle actuel, tout le monde est perdant. Les enveloppes du gouvernement sont clairement insuffisantes. »

Un enseignant, plusieurs professions

Bien que les enseignants souhaitent que les choses bougent pour assurer l'égalité des chances de réussite et assurer l'avenir de l'école publique, il n'en demeure pas moins qu'ils sont, eux aussi, victimes de la situation. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. De 20 à 25 % des nouveaux enseignants quittent la profession dans les cinq premières années de pratique.

« En tant qu'enseignant, on se fait souvent dire que ça ne sert à rien de faire une demande pour un élève, car il n'y a pas de place », ajoute Mme Bertrand. On demande donc aux enseignants d'être également psychologues, orthophonistes et intervenants sociaux.

Face à cette réalité, la Fédération autonome des enseignants a dressé une liste de 32 revendications pour une intégration réussie. «Il faut d'abord faire de la prévention et de l'intervention précoce de véritables priorités. Il faut ensuite placer l'identification des difficultés des élèves au cœur de l'ensemble du processus. Puis, il faut s'assurer que la décision d'intégrer un élève à la classe ordinaire s'effectue dans le plus grand respect de certaines conditions. Enfin, on ne saurait apporter de solutions à la question de l'intégration des EHDAA sans valoriser l'école publique et investir de façon à la soutenir pleinement. »

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