Cabane à sucre: l'art de s'adapter aux nouvelles tendances alimentaires

Par Josiane Yelle
Si les cabanes à sucre existent depuis belle lurette dans la plus authentique des traditions, les propriétaires, eux, n'ont eu d'autres choix que de s'adapter aux nouvelles tendances qui émergent au fil des ans.
C'est du moins ce qu'indique Mario Paquette, propriétaire depuis plus de 25 ans de la cabane à sucre du même nom à Sainte-Anne-des-Plaines. Bien que son menu soit des plus traditionnels, il affirme ne plus avoir le choix de s'adapter. « On est de plus en plus confronté à des allergies alimentaires. Avant, il n'y en avait pas. »
Celui-ci affirme également qu'au-delà des impondérables, l'alimentation des gens a beaucoup changé. « Avant, dans notre soupe aux pois, on mettait une brique de lord au complet. Aujourd'hui, les gens mangent beaucoup moins gras. On ne peut plus faire ça. »
Des végétariens ou des groupes qui mangent uniquement des aliments kaschers font aussi parties des nouvelles réalités auxquelles il est confronté. « Depuis une couple d'années, on a appris à adapter nos repas et à faire des aliments « sur mesure ». On peut, par exemple, enlever tout le gras de porc de nos omelettes », précise M. Paquette.
Lynn Lauzon, propriétaire du Val des Rosacées à Mirabel, abonde dans le même sens. « Je laisse le modernisme de côté et je me concentre sur le traditionnel, le vrai. La seule différence, c'est que c'est plus santé. Ma soupe et mes traditionnelles « bines à Lynn » sont végétariennes pour tout le monde et j'offre des aliments sans gluten. »
La fin de semaine dernière, Mme Lauzon ne recevait d'ailleurs rien de moins qu'un groupe d'une quinzaine de végétariens.
Bien que L'Écho de la Rive-Nord n'ait pas été en mesure de parler à Martin Picard, propriétaire et chef cuisinier de la Cabane à sucre Au pied de cochon, située à Mirabel, la popularité de son concept semble plaire à plus d'un.
En expérimentant, avec le sirop d'érable, de nouvelles façons de revisiter les différentes traditions, le chef cuisinier donne un nouveau visage à la période des sucres en raffinant une tradition importante aux yeux de plusieurs Québécois. Au pied de cochon, les réservations sont d'ailleurs complètes pour toute la saison 2011.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.