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Colmater les nids-de-poule: l'art d'appliquer un baume sur une plaie

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30 mars 2011
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Par Josiane Yelle

Si plusieurs cols bleus s'affairent, depuis les premiers jours de printemps, à colmater les nids-de-poule qui apparaissent sur les routes, il faut savoir que ces mesures sont uniquement palliatives.

Gabriel J. Assaf, professeur en génie de la construction à l'ETS, illustre la problématique. « Un nid-de-poule correspond à un moteur de voiture qui est brûlé. Quand on est rendu là, il est trop tard. La date d'intervention est passée. La chaussée est finie, elle a atteint sa durée de vie », lance-t-il en guise de comparaison.

Bien qu'il indique qu'un seul nid-de-poule peut être synonyme d'un problème localisé, M. Assaf précise que plusieurs trous sur une même chaussée signifient que « la route est finie, à priori, et qu'il faut la réparer à grandeur ».

Dans ce cas, colmater les nids-de-poule d'une route est une solution seulement temporaire. « C'est un baume sur une plaie, image le professeur de l'ETS. Ce n'est pas curatif, car on ne règle pas la cause. Les trous vont revenir et d'autres vont se former autour de ceux-ci », ajoute celui-ci.

La véritable cause des nids-de-poule

Questionné sur la véritable cause des nids-de-poule qui surviennent au printemps, Gabriel J. Assaf indique d'entrée de jeu que le dégel n'est qu'une réalité avec laquelle il faut composer. Il faut donc que ce soit les infrastructures des routes qui soient en mesure de résister à celui-ci.

« La cause principale des nids-de-poule, c'est un mauvais drainage de la chaussée lors des périodes de dégel, précise le professeur. Ça prend des fondations qui drainent l'eau et celles-ci doivent être entretenues régulièrement ».

Le spécialiste précise également qu'on ne peut pas mettre la faute sur le dos des tuyaux qui sont gelés. « Ce n'est pas normal. Les tuyaux ne doivent pas geler. Sinon, l'eau entre dans une fissure et reste en place et ça devient un trou lorsqu'une auto passe », explique M. Assaf, indiquant du coup que l'eau doit absolument pouvoir s'évacuer.

Les pires routes

Selon le spécialiste en génie de la construction, les routes municipales sont généralement les plus trouées. Il indique que le ministère dispose d'un système de gestion des routes qui évalue périodiquement l'état de celles-ci, contrairement aux municipalités du Québec.

« Il devrait exister un objectif « zéro trou ». Ça devrait être une politique municipale », conclut le professeur.

Pour sa part, la Loi sur les cités et villes indique que les municipalités ne sont pas responsables des dommages causés par l'état de la chaussée aux pneus ou au système de suspension d'un véhicule.

Contactées à cet effet, les municipalités de la région ont toutes indiqué qu'elle n'avait eu aucune réclamation pour la présente année.

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