Tire sur la neige: les cabanes à sucre des Basses-Laurentides sont sécuritaires

Par Josiane Yelle
Si l'étude du chimiste de l'Université de Toronto a créé des inquiétudes en démontrant que la fonte de la neige au printemps entraîne un échappement de toxines, les amateurs de tire d'érable des Basses-Laurentides n'ont pas à craindre l'empoisonnement annoncé.
Alain Brunet, porte-parole de l'Association des cabanes à sucre du Québec et propriétaire du Chalet du ruisseau à Mirabel, indique que les installations de la région possèdent toutes des machines à glace semblables à celles qu'emploient les poissonneries. Il précise également que la tire, qui est servie chaude sur la neige, élimine les bactéries potentielles.
«C'est sûr que le gars qui prend sa neige sur le bord de la 15, c'est risqué. Mais là, ils nous mettent tous dans le même panier. Si la neige est fabriquée, il n'y a pas de problème. Durant le temps des sucres, l'eau que j'utilise pour la faire [la neige] est inspectée aux 15 jours par le MAPAC [ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec]. Je n'ai donc pas peur de ma neige », ajoute M. Brunet.
Une étude qui fait jaser
Selon l'étude du chimiste spécialisé en environnement, Torsten Meyer, des contaminants s'accumulent dans la neige durant les mois de l'hiver. « Lorsque la neige fond, ces substances chimiques sont relâchées en de fortes concentrations dans l'environnement », indique le chercheur.
Ce dernier a recréé dans son laboratoire les températures du printemps. En faisant fondre lentement la neige souillée, il a été en mesure d'observer la façon dont les produits chimiques migrent dans l'air ambiant.
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