Une designer d'ici crée des lunettes qui plaisent à l'étranger

Par Josiane Yelle
Grâce à la designer Cendrine Obadia, le nom de la ville de Blainville et celui du célèbre acteur français Jean Reno figurent désormais dans les mêmes phrases.
Fondatrice de l'entreprise Zig Eyewear située à quelques pas d'ici, Mme Obadia conçoit de véritables bijoux de lunettes qui sont vendus dans plus d'une dizaine de pays.
D'origine espagnole, née au Maroc et élevée à Paris, Cendrine Obadia est arrivée à Montréal alors qu'elle n'avait que 19 ans. Embauchée chez Greiche and Scaff, elle s'est instantanément découvert une passion pour le design des montures de lunettes. Au cours des années, elle a d'ailleurs profité de son expérience comme acheteuse principale pour en apprendre tous les rouages et établir des contacts à l'étranger.
Inspirée par le design de lunettes, elle ouvre alors sa boutique à Saint-Sauveur puis Zig Eyewear à Blainville. Avec un sens des affaires inné et un flair qui ne trompe pas, la designer crée la collection Ziggy, puis s'associe au célèbre acteur français Jean Reno pour créer la collection du même nom, qui connaît un succès immédiat.
« Au début, il m'a demandé de faire une collection composée uniquement de lunettes rondes, mais je n'ai pas voulu. Je voulais davantage m'adresser à une clientèle plus vaste. Je crois que c'est ce qu'il a aimé, indique Cendrine Obadia. Maintenant, il commence à oser davantage », ajoute-t-elle.
Des montures par dizaines
Dans son bureau de Blainville, Cendrine Obadia sort des montures de lunettes par dizaine. « J'en fais beaucoup trop. Je suis très en avance sur mes deux collections », laisse entendre celle qui conçoit facilement une centaine de modèles par année.
Plus que des montures de lunettes, la designer indique qu'elle crée des « lunettes à compliments », se plaît-elle à raconter. « Quand quelqu'un porte l'une de mes créations, c'est certain qu'elle attirera des commentaires. »
Si environ 80 % de la production mondiale de monture de lunettes appartient à un marché commercial, Mme Obadia, elle, fait plutôt partie des créateurs qui conçoivent les 20 % restant. Ses lunettes ne sont rien de moins que de véritables bijoux.
« Chaque monture a nécessité une recherche et du travail », indique-t-elle. À preuve, la designer sort de ses nombreuses boîtes l'une de ses récentes créations. La monture est composée de 28 soudures par branche. « Au moins, avec des modèles comme ceux-là, j'ai moins de chance d'être copiée. Ça commence à demander trop de travail », conclut-elle.
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