Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L'érosion de la rivière Cachée cause problème

durée 14h15
11 avril 2011
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Josiane Yelle

Bien que plusieurs administrations se soient succédées et qu'elles aient toutes été mises au fait de la problématique d'érosion de la rivière Cachée située à Boisbriand, des résidants riverains ne savent plus à quel saint se vouer. Les années passent, mais la situation n'est toujours pas réglée.

Jean Charland est l'un des propriétaires impliqués. Depuis plusieurs années, il multiplie les communications auprès des autorités. « Tout le monde tourne autour du pot, mais personne ne le ramasse », a-t-il indiqué.

Contacté à ce sujet, le conseiller de l'opposition, Mario Lavallée, a précisé que la majeure partie de la problématique provient de « l'étalement urbain ». Au fil des ans, la nature même de la rivière aurait été modifiée: le débit du cours d'eau aurait considérablement augmenté sans que les infrastructures ne soient adaptées.

La rivière Cachée longe l'arrière du terrain de M. Charland. Celui-ci dit constater que son muret s'est en partie affaissé, que sa clôture est plutôt penchée et que sa piscine creusée commence elle aussi à connaître des ratés. Pas plus tard que l'été dernier, son voisin aurait même perdu un arbre qui aurait été emporté.

Des versions qui diffèrent

Selon le dossier qu'a monté le propriétaire, des démarches ont été initiées en 2005 par l'un des résidants de la rue Alexis-Carrel. Des travaux devaient alors être effectués aux frais de la Ville, c'était ce qui avait été convenu avec le maire de l'époque, Robert Poirier.

Or, des travailleurs se sont pointés sans que M. Charland ne soit averti de quoi que ce soit. « Les hommes n'avaient pas l'air d'être des experts, précise celui-ci. Ils marquaient des roches. Ils voulaient ensuite procéder avec un marteau-piqueur. Sans être spécialiste, c'était évident que tout allait s'écrouler », a-t-il fait remarquer. Puisque celui-ci posait des questions qui restaient sans réponse, les travaux ont finalement été suspendus.

La MRC Thérèse-De Blainville a alors embauché la firme BPR Triax afin d'effectuer un rapport puis l'a envoyé aux propriétaires des terrains concernées en 2007. Celui-ci reconnait que le mur de soutènement en pierre est effondré à plusieurs endroits. « Les pierres qui composent le mur se sont déplacées et celui-ci se retrouve en partie dans le lit de la rivière causant ainsi un rétrécissement du cours d'eau. » La firme indique aussi qu'il ne s'agit pas de la seule cause d'érosion des rives.

Selon M. Charland, il est évident que l'augmentation du débit et le manque d'entretien du cours d'eau peuvent également avoir contribué à l'érosion de la rive par la présence d'objets empêchant ou gênant l'écoulement des eaux. Toutefois, la firme BPR Triax précise que « le coût des travaux correctifs devra cette fois être défrayé par les propriétaires ».

« Ça ne donne rien de réparer la partie de mon mur si on ne corrige pas l'essence même du problème, a lancé M. Charland. L'érosion de la rivière Cachée, ils s'en sont lavé les mains. Avoir su, j'aurais dû laisser faire les travailleurs. Le mur se serait probablement effondré et la Ville n'aurait pas pu nous relégué tout le dossier ».

Des procédures qui s'éternisent

M. Charland a dû patienter jusqu'en 2009 pour obtenir d'autres informations. Il a alors appris que la situation est plus compliquée qu'elle ne le laisse transparaître en raison du changement de juridiction des cours d'eau. Toutefois, la Ville a confirmé à nouveau que ce sont les propriétaires qui doivent procéder aux travaux.

Deux autres lettres sont aussi envoyées de part et d'autre, puis plus rien. M. Charland n'a donc eu d'autres choix que de se présenter à des conseils municipaux.

Une étude hydrique

Le conseil municipal du 3 mai prochain devrait officialiser la réalisation d'une étude hydrique sur tous les cours d'eau de la ville de Boisbriand afin d'en brosser un portrait global.

C'est ce que la mairesse Marlene Cordato a indiqué à Jean Charland lors de la période de questions de la dernière séance du conseil, le 5 avril dernier.

M. Charland déplore toutefois la longueur des procédures. Un an auparavant, on lui avait déjà annoncé qu'une étude serait réalisée. « Ma piscine va finir par se retrouver dans la rivière », a-t-il lancé.

À qui la responsabilité?

Questionnée au sujet de l'étude hydrique, Mme Cordato a indiqué qu'elle serait faite au courant de l'été, mais que « la responsabilité du muret de M. Charland demeure la sienne ».

Ce dernier se questionne. « Si c'était si clair que c'était uniquement mon problème, la Ville n'investirait pas une si grosse somme d'argent dans une étude hydrique. Pourquoi ne pas s'asseoir avec moi tout simplement ? Je me sens pris en otage. La situation se détériore année après année et je ne peux même pas déménager. »

Le propriétaire de Boisbriand comprend qu'il a sa part de responsabilités puisqu'il s'agit en partie de son terrain. Il précise toutefois que la rivière Cachée n'est pas sous sa responsabilité et que la Ville a acquis une servitude permanente de part et d'autre du lit dudit cours d'eau.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 12h00

Les Québécois repensent leur consommation d’alcool, révèle un portrait des habitudes

Les Québécois repensent leur consommation d’alcool, non pas pour se priver, mais pour mieux choisir. C’est ce que révèle «l’Indice A3», qui brosse le portrait des habitudes et des préférences des consommateurs grâce aux résultats d’un sondage Léger commandé par A3, un regroupement de 85 agences de vins, de bières et de spiritueux. «Les habitudes ...

Publié hier à 11h00

Un nouvel herbicide contre myriophylle à épis pourrait être néfaste

Le CRE Laurentides tient à mettre en garde les riverains, les citoyens, les municipalités et les entreprises touchés de près ou de loin par le myriophylle à épis. Un nouvel herbicide utilisé dans la lutte contre celui-ci a récemment été homologué au Canada. La matière active de cet herbicide est le florpyrauxifène-benzyle et il pourrait ...

Publié hier à 10h00

Blainville, troisième ville la plus heureuse du Québec

Blainville est la troisième municipalité au Québec où l’indice de bonheur est au plus haut niveau. C’est ce que démontre un sondage de la firme Léger, dont les résultats sont parus dans le Journal de Montréal. Ce sondage a été réalisé auprès de 36 179 Canadiens, dont 19 895 Québécois âgés de 18 ans et plus. Le sondage avait pour ...