La CSSMI devra couper 3 millions $

Par Dave Parent / Agence QMI
La Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) se joint à la fédération des commissions scolaires du Québec pour dénoncer les compressions de 110 millions $ réclamées par le ministère de l'éducation au réseau scolaire.
Ces coupures représentent près de huit millions $ pour les commissions scolaires des Laurentides et plus précisément trois millions $ pour la CSSMI.
« Comment peut-on d'un côté demander aux commissions scolaires d'acheter des tableaux interactifs et des portables que le réseau scolaire n'a jamais réclamés et, de l'autre, imposer des compressions de cette ampleur au système public d'éducation », demande la présidente de la CSSMI, Paule Fortin, dans un communiqué signé par les présidentes et président des commissions scolaires des Laurentides.
« Le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) nous demande de combler un manque à gagner important, sans affecter les services aux élèves, ce qui est évidemment impossible », peut-on également lire dans le communiqué.
Ces compressions sont imposées au moment où les commissions scolaires ont déjà fait leurs choix budgétaires pour la prochaine année scolaire, ce qui ajoute à la frustration des administrateurs.
Line Beauchamp
La ministre de l'éducation Line Beauchamp a confirmé que des compressions ont été exigées aux commissions scolaires bien qu'elle chiffre cet effort à 80 millions $.
La ministre laisse entendre qu'elle n'est pas impressionnée par la hausse du nombre de bureaucrates enregistrée dans les commissions scolaires.
En dix ans, celles-ci ont perdu plus de 130 000 élèves, mais ont vu le nombre de leurs gestionnaires augmenter de 600, a révélé le Journal de Montréal, la semaine dernière.
Selon Line Beauchamp, c'est, "notamment", là qu'elles devront couper.
"On ne peut pas demander que tout reste toujours pareil, dit la ministre. Si les commissions scolaires trouvent qu'elles n'ont pas assez d'argent, c'est à elles de faire le travail qui s'impose."
Le ministère de l'Éducation a lui-même fait un effort, en éliminant 45 postes dans son organigramme cette année, fait valoir Mme Beauchamp.
"On trouve de nouvelles façons de fonctionner, et c'est ce que j'invite les commissions scolaires à faire", indique-t-elle.
La fédération
La présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Josée Bouchard, s'est dite scandalisée du « mépris » du gouvernement du Québec envers l'éducation et des coupures inédites « depuis 1998 ».
« C'est un mépris à l'égard de la population, a avancé Mme Bouchard. Le projet de règles budgétaires transmis par le ministère de l'Éducation [aux commissions scolaires] ne correspond pas du tout à ce qui a été annoncé dans le discours sur le budget », a-t-elle dit le 2 mai dernier.
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