La CPTAQ rend son avis au ministre Gendron

Par Josiane Yelle
À l’instar de ses deux jugements précédents, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) est toujours d’avis que l’installation d’une gare de trains de banlieue sur un terrain de la rue Victor à Mirabel générerait une pression importante sur le territoire agricole.
Cet avis a été rendu public le 22 août dernier, après que le ministre de l’Agriculture, François Gendron, ait demandé un avis à la CPTAQ.Il faut rappeler que la Ville de Mirabel avait finalement obtenu son autorisation grâce à un droit acquis dont elle s’était prévalue, et ce malgré les deux premiers refus de l’organisme de protection des terres agricoles.
Selon le rapport de la CPTAQ, « la construction d’une gare à l’endroit initialement prévu entraînerait la perte de sols de bonne qualité pour l’agriculture, ainsi qu’une importante déstructuration d’une milieu agricole dynamique ».
Toujours selon l’organisme, il appert que des emplacements de rechange, disponibles en dehors de la zone agricole, permettraient de concrétiser le projet.
Des avis contraires
La députée de Mirabel, Denise Beaudoin, n’a pas caché sa satisfaction. « On avait raison sur toute la ligne et on nous a fait perdre beaucoup de temps. Il faut maintenant songer à un vrai développement harmonieux et travailler avec sérieux à l’implantation d’une gare à l’endroit approprié à Mirabel, ce que nous pourront nous indiquer le plus rapidement possible des experts au terme d’une étude indépendante que je réclame depuis des années. »
Rappelons que le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, avait quant à lui dénoncé l’ingérence du ministre Gendron dans le dossier de la gare. Il avait entre autres affirmé que le ministre commettait « une faute grave en faisant fi du principe sacré de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le politique et le judiciaire ».