« Les piétons sont indisciplinés » - Martin Charron

Par Josiane Yelle
Parce que les policiers observent de l’insouciance et une méconnaissance des règlements par rapport à l’utilisation des traverses piétonnières, la régie de police Thérèse-De Blainville profite du Mois du piéton pour mener des opérations de sensibilisation.
Chaque année, l’automne est la saison durant laquelle un nombre important de piétons sont victimes de la route, en raison de la noirceur qui arrive plus tôt, mais aussi des mauvaises conditions météorologiques qui les amènent à presser le pas et qui réduisent la visibilité des automobilistes.
À l’échelle du Québec, environ huit piétons sont victimes d'un accident de la route chaque jour. L’an dernier, on en dénombrait près de 3000. De ceux-là, 53 ont perdu la vie et 323 autres ont été gravement blessés.
« Et ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de collision qu’il n’y a pas de situation dangereuse, fait remarquer le porte-parole de la régie, Martin Charron. Certains sont chanceux, mais ce qu’on remarque, c’est que les piétons sont indisciplinés ».
Selon lui, ce n’est pas dans la culture québécoise de profiter d’une traverse piétonnière pour traverser la rue. « Le piéton croit à tort que s’il traverse n’importe où, c’est lui qui a priorité, mais ce n’est pas le cas », ajoute-t-il.
Le Code de la sécurité routière prévoit d’ailleurs des règlements. Selon la Société de l’assurance automobile du Québec, « un piéton qui ne se conforme pas aux feux de piéton ou de signalisation est passible d'une amende minimale de 15 $ et celui qui n'utilise pas un passage pour piétons ou une intersection pour traverser un chemin public risque de payer une amende se situant entre 15 $ et 30 $ ».
Téléphones intelligents
La popularité des téléphones intelligents est également venue jouer les trouble-fête. Selon Martin Charron, de nombreux piétons traversent la voie publique en gardant leur regard rivé sur leur écran.
« J’ai vu ça à des dizaines de reprises où on a dû intervenir. Le téléphone est autant problématique pour l’automobiliste que pour le piéton. Quand on est sur la voie publique, ça prend toute notre attention. Les gens ne prennent pas conscience du danger réel », a-t-il ajouté.