La population n’est pas en parfaite santé

Par Josiane Yelle
Plus de la moitié de la population adulte des Laurentides présente un surplus de poids. Ce qui n’est pas sans conséquences sur les risques de maladies chroniques telles que l’hypertension et le diabète qui sont en augmentation dans la région.
Les trois quarts de la population ont d’ailleurs au moins une habitude de vie à améliorer, que ce soit la pratique d’activité physique, la consommation de fruits et légumes et le non-usage du tabac. Ce sont quelques-uns des nombreux constats dont fait état le Portrait de santé de la population de la région des Laurentides, présenté le 20 novembre dernier.
Dans celui-ci, on apprend également qu’environ 70 % des décès sont causés par les cancers, les maladies cardiaques et les maladies respiratoires.
Les Laurentides se distinguent d’ailleurs de la province par une mortalité plus élevée chez les femmes, notamment en ce qui a trait à la mortalité par cancer du poumon et par maladies respiratoires, et par une mortalité plus élevée par cancer de la peau.
Selon l’Agence de santé, « ce type de cancer est associé à l’exposition aux rayons ultraviolets, dont les comportements à risque lors de l’exposition au soleil sont répandus dans la région ».
La compilation de ces nombreuses données vient ainsi confirmer « l’importance de travailler à prévenir l’apparition des différences problèmes de santé régionaux », a d’ailleurs indiqué le Dr Éric Goyer, directeur de la santé publique des Laurentides.
Les jeunes sous le radar
Parmi les autres observations, on note une augmentation « inquiétante » des infections transmissibles sexuellement et par le sang observée surtout chez les jeunes et des comportements à risque à prévenir chez ce même groupe cible.
« On observe une hausse de la criminalité chez les jeunes et on constate qu’ils sont davantage à expérimenter des comportements à risques, tels que l’usage de la cigarette (13%), la prise excessive d’alcool (46%) et la consommation de drogues (29%). »
Enfin, l’enjeu chez les aînés demeure de les maintenir en santé et de conserver leur autonomie, puisqu’un vieillissement marqué de la population est à prévoir.