Travailler pour le courrier du père Noël

Par Josiane Yelle
Bien qu’ils ne soient pas si nombreux à répondre aux lettres que reçoit le père Noël à la succursale de la rive-nord, c’est le visage de milliers d’enfants de la région qui s’illuminera lorsque le courrier arrivera.
Le facteur Jean Valiquette est l’un d’eux. Chaque année, depuis plus de 20 ans, il n’y manque pas. Il consacre chaque semaine plusieurs heures à répondre aux missives envoyées par les enfants qui espèrent une réponse.
Pour lui, c’est immanquable. « J’adore les enfants. Juste de voir le visage de mes enfants quand ils reçoivent leur lettre, ça fait ma paie », lance-t-il.
Parfois, la détresse est toutefois palpable à travers les mots des enfants qui ont des souhaits particuliers. « Je suis une personne sensible. J’avoue que j’ai les yeux dans l’eau lorsque je lis certaines lettres », mentionne-t-il.
Responsable de la vingtaine de lutins qui œuvrent à la succursale Rive-Nord de Postes Canada, Jean Valiquette estime qu’il doit renvoyer environ une lettre sur dix au quartier général de la compagnie.
Là-bas, des psychologues s’affairent à répondre avec doigté au courrier qui demande plus d’attention, plus qu’une simple réponse tout faite.
« Je me rappelle particulièrement d’un petit garçon de 12 ans dont le père souffrait d’un cancer en phase terminale. Cette lettre-là était tough », dit-il.
L’an passé, environ 2000 lettres ont trouvé écho à la succursale de la région qui dessert entre autres la MRC Thérèse-De Blainville.
Cette année, tous les lutins de Postes Canada à travers le pays aideront le père Noël à répondre à plus d'un million de lettres dans 30 langues différentes.