Le Collège Lionel-Groulx sera en grève le 3 avril

Par Simon Servant
C’est à la suite d’un vote serré, mercredi après-midi, que les étudiants du Collège Lionel-Groulx ont adopté en majorité la proposition d’entrer en grève le 3 avril prochain.
Réunis dans un auditorium bondé, les étudiants ont délibéré pendant les quelques heures qu’aura duré l’assemblée générale. Après moult interventions, tant en faveur qu’en défaveur de ces deux jours de grève, le vote a finalement été en faveur.
La grève du 3 avril prévue à l’horaire permettra aux étudiants du collège de se déplacer à la Place Émilie-Gamelin, à Montréal, où se tiendra une manifestation nationale organisée par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ).
Cette dernière a pour but de protester contre le budget déposé par le ministre des Finances, Nicolas Marceau, et les mesures d’austérité qui viennent avec. Une idéologie que plusieurs étudiants trouvent dangereuse puisqu’elle vient chercher de l’argent dans les poches des contribuables en augmentant les frais des services publics, d’éducation et de santé, entre autres.
Dans le cas de la grève régionale, qui était prévue le 4 avril, même si la majorité des étudiants ont voté en faveur d'une levée de cours, le quorum n'a pas été assez élevé pour valider le vote.
Reprise des cours
Le syndicat des professeurs semble appuyer les étudiants du collège dans leurs démarches et tout porte à croire que les cours seront levés. Toutefois, ces deux journées devraient être reprises.
« Il ne devrait pas y avoir de cours le jeudi 3 avril en raison de cette motion de grève. Il y aura une journée de congé le lundi 7 avril également. Nous allons nous asseoir avec l’association étudiante afin de réinsérer cette journée dans le calendrier scolaire », a expliqué Yves Marcotte, directeur des communications au Collège Lionel-Groulx.
Rappelons que lors du printemps 2012, le collège avait été très impliqué pendant la grève générale illimitée qui avait frappé le Québec, notamment lorsque les choses s’étaient envenimées, le 15 mai 2012, alors que la Sûreté du Québec avait eu recours à l’escouade antiémeute devant les portes de l’établissement.
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