Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Voies réservées sur l'autoroute 15

Le Conseil intermunicipal de transport Laurentides ne démord pas

Chargement du vidéo
durée 15h30
22 avril 2015
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Simon Servant
email
Par Simon Servant, Journaliste

Voir la galerie de photos

Le Conseil intermunicipal de transport Laurentides (CITL) a profité de la journée de mardi pour lancer une vaste campagne afin d'inciter l'aménagement de voies réservées sur l'autoroute 15, entre Laval et Mirabel.

Sous le thème « Ma voix pour une voie », la campagne vise à mobiliser l'opinion publique sur les bienfaits de l'implantation de ces voies réservées, qui desserviraient notamment les habitants de la Rive-Nord.

La région accuse d'importants retards en matière de circulation. Elle connaît la plus forte croissance démographique de toute la province et les automobiles roulant sur les grandes artères sont en constante hausse. Il n'est pas rare de constater des heures de pointe durant plus de quatre heures, le matin.

C'est une des raisons qui a poussé les maires et les élus municipaux des secteurs Centre et Est du territoire de la CITL à unir leurs forces afin de présenter ce projet.

« Notre société n'a plus les moyens de payer pour la congestion et c'est plutôt à nous que l'on dit qu'il n'y a pas d'argent pour développer de nouvelles infrastructures. La congestion se chiffre en milliards. Il en coûte 1,4 milliard de dollars par année, en temps, en salaire et en carburant. Les accidents et les retards causés par les travaux routiers coûtent quant à eux 3 milliards », a expliqué Pierre Charron, maire de Saint-Eustache et président du CITL, ajoutant que l'austérité ne devrait pas empêcher la réalisation de projets structurants.

D'autres études

Depuis déjà dix ans, les discussions entourant ce projet de voies réservées sur l'autoroute 15, entre la station de métro Montmorency à Laval et l'autoroute 50 à Mirabel, vont bon train, sans toutefois que le ministère des Transports du Québec (MTQ) et l'Agence métropolitaine de transport (AMT) ne prennent les actions nécessaires.

Le dossier, qui avait été jugé prioritaire, a fait l'objet de plusieurs études de faisabilité et d'opportunité entre 2004 et 2012. Alors que l'AMT adoptera vendredi son programme triennal d'immobilisation 2015-2016-2017, voilà qu'elle commande une autre étude sur le projet, au grand dam du CITL.

« Leurs études ont montré la pertinence d'avoir ces voies réservées, mais ils n'inscrivent pas des mesures concrètes et ils n'allouent pas les sommes nécessaires à la concrétisation du projet. Nous sommes ici pour dire que ça suffit les études et les mesures dilatoires et temporaires, il faut passer à l'action », a dénoncé la mairesse de Rosemère, Madeleine Leduc.

Chiffres à l'appui

La situation des Laurentides ira en s'aggravant, en ce qui a trait à la congestion. Les dernières données de l'Institut de la statistique du Québec prévoit que la région connaîtra une croissance de 34 % de sa population, dans la période comprise entre 2006 et 2031.

L'affluence du pont Gédéon-Ouimet, sur l'autoroute 15, se compare aisément à celles du pont Champlain et du pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine. Les chiffres montrent d'autant plus l'urgence d'agir, selon le CITL.

« 180 000 véhicules y circulent par jour. En comparaison, on parle de 136 000 véhicules sur le pont Champlain et 133 000 autres sur le pont-tunnel », a observé M. Charron.

Inciter le transport en commun

L'incitation à l'utilisation du transport en commun demeure un des points prioritaires défendus par les maires et élus municipaux. Beaucoup d'habitants des Laurentides empruntent le métro à Laval, mais ils n'ont tout de même aucun autre choix que la voiture pour d'abord s'y rendre. Un autobus coincé dans un bouchon de circulation ne s'avère pas le meilleur incitatif.

« Les autobus sont bondés et la congestion est telle que les usagers voyagent debout sur des trajets s'étirant jusqu'à 55 minutes, et ce, seulement entre Sainte-Thérèse et la station Montmorency. La durée de ce trajet ne devrait être que de 17 minutes. L'avenir du transport en commun et son apport à l'économie de la région et des régions voisines passe par son efficience.  Sans mesure correctrice appropriée, cet avenir est sérieusement compromis », a fait valoir Sylvie Surprenant, mairesse de Sainte-Thérèse et vice-présidente de la CITL.

Paul Larocque, maire de Bois-des-Filion et président de la coalition pour le parachèvement de l'autoroute 19 a également abondé en ce sens. Ce dernier a mentionné qu'il ne voulait pas de parachèvement de l'autoroute 19 s'il ne comprenait pas des voies réservées au transport en commun.

« C'est l'ensemble de la population qui paie pour leur métro alors aussi bien payer et s'en servir », a-t-il dit.

Campagne de sensibilisation

Dès cette semaine, le CITL entend faire la promotion active de ce projet tout en invitant le grand public à y manifester son appui en signant la pétition en ligne à l'adresse suivante : www.mavoixpourlavoie.com.

« L'importance de ces enjeux est telle que le CITL entend déployer bon nombre de moyens au cours des prochains mois : affichage sur les autobus, panneaux autoroutiers, publicité dans les médias et autres. Tout sera mis en œuvre pour convaincre que le temps est définitivement venu de passer de la parole aux actes », a conclu la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Près de 80 % des Québécois veulent une loi sur le don d'organes

Alors que l'Assemblée nationale se penche sur des façons d'améliorer la performance du Québec en matière de don d'organes et de transplantation, un nouveau sondage révèle que près de 80 % des Québécois sont favorables à l'adoption d'une loi pour y arriver.  Selon la directrice générale de Transplant Québec, Martine Bouchard, cela démontre ...

La crise du logement est liée à la pénurie de main-d'œuvre en construction

Résoudre la pénurie de main-d'œuvre dans le secteur de la construction sera essentiel pour augmenter l'offre de logements disponibles sur le marché, soutiennent des experts, alors que l'agence nationale du logement du Canada continue de prévoir des niveaux de mises en chantier inférieurs à la demande. Selon la Société canadienne d'hypothèques et ...

durée Hier 18h00

Les mini-hôpitaux axés sur les besoins des aînés pour désengorger les urgences

À mi-chemin entre un groupe de médecine de famille (GMF) et un hôpital, le gouvernement du Québec a clarifié mercredi son modèle de mini-hôpitaux privés qui se concentrera sur les besoins des aînés.  Deux mini-hôpitaux, qui ressembleront à des cliniques spécialisées en gériatrie, verront le jour dans les régions de Montréal et de Québec.  Le ...