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Bois-des-Filion

Elle se bat pour garder ses deux pitbulls

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27 avril 2015
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Simon Servant
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Par Simon Servant, Journaliste

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Lorsqu'elle a adopté ses deux pitbulls, en 2013 et 2014, Audrey Lortie était loin de se douter qu'elle allait créer un immense branle-bas de combat à Bois-des-Filion.

Grande amoureuse des animaux, la jeune femme de 22 ans a rescapé, en 2013, la jeune Novah de son propriétaire, qui menaçait de faire euthanasier toute la portée. Se doutant qu'il s'agissait d'une chienne de race pitbull, elle a tenu à s'informer, car elle était sur le point de déménager à Bois-des-Filion.

« J'ai vérifié sur le site Internet de la ville et parmi tous les règlements mentionnés, aucun ne faisait état de l'interdiction de posséder un pitbull. J'ai également appelé le Berger Blanc, le contrôleur animalier de Bois-des-Filion, et il m'a dit que tous les règlements étaient sur le Web », s'est souvenu Mlle Lortie.

Constatant qu'aucun règlement ne l'empêchait d'héberger cette race, elle en a adopté une autre temporairement, Ivy, en 2014, qui était elle aussi mal en point. Bénéficiant de nourriture, affection et soins, la petite chienne a appris à faire confiance à Audrey, qui a finalement décidé de la garder.

Un incident qui vient tout chambouler

Alors que le trio filait le parfait bonheur, un incident est venu perturber toute cette belle harmonie.

« Le 8 avril dernier, le Berger Blanc est débarqué chez moi parce que notre autre chien, un labrador, avait quitté notre cour. Lorsque le contrôleur a vu les deux pitbulls, il a été très intimidant et il disait que nous n'avions pas le droit d'avoir de pitbulls ici. Il a ensuite remis un constat d'infraction à mon frère », a indiqué la propriétaire des deux chiens, qui avait été absente à ce moment.

Dans ce constat, il était inscrit que la famille avait 15 jours pour s'en débarrasser, sans quoi, le Berger Blanc pourrait venir les saisir. En état de choc, la jeune femme a obtenu une lettre de son vétérinaire et a communiqué avec un conseiller de Bois-des-Filion, mais en vain.

« On m'a dit que la loi était la loi. Je le comprends, mais mes chiennes n'ont pas été élevées pour attaquer et elles sont très douces. J'ai fait valoir mon point au dernier conseil de ville et on m'a finalement accordé un délai supplémentaire jusqu'au 30 juin », a-t-elle fait savoir.

Les deux seules raisons soulignées par la Ville étaient la peur des citoyens et que la règlementation était la même dans plusieurs autres municipalités.

Situation déplorable

À la Ville de Bois-des-Filion, on insiste sur le fait que les pitbulls forment une race dangereuse et que ce règlement a été adopté il y a cinq ans. Bien que celui-ci ne soit pas écrit noir sur blanc sur le site Web de la Ville, il est expliqué aux propriétaires lorsqu'ils viennent chercher leur permis pour chiens.

« Souvent, les gens ne s'informent pas et s'achètent des chiens sans obtenir de permis. Lorsque quelqu'un déménage à Bois-des-Filion, la licence est obligatoire. C'est un service offert aux citoyens afin de les protéger, de retracer leurs animaux et afin d'exercer un contrôle sur le nombre », a affirmé Jean Goulet, directeur des communications de cette localité.

La Ville est consciente que la réputation de cette race est souvent attribuable à celle des propriétaires, mais elle ne peut modifier le règlement afin de permettre à Mlle Lortie de conserver ses deux pitbulls.

« C'est une situation qui est très déplorable, mais nous ne pouvons pas commencer à traiter des cas particuliers. Par exemple, si un chien devait attaquer un enfant, des citoyens pourraient se plaindre que la Ville a refusé d'appliquer son règlement », a-t-il ajouté.

Vague de soutien

Bois-des-Filion n'est pas la seule à trouver cette situation déplorable et c'est pour cette raison qu'Audrey Lortie a décidé de mener cette cause sur le front des médias sociaux, à l'aide d'une pétition.

« J'ai parti cette pétition pour montrer aux conseillers municipaux que ce ne sont pas des mauvais chiens et que je ne suis pas la seule à le penser.  Il y a eu des cas isolés, je le concède, mais il faut faire la part des choses », a-t-elle insisté.

Cette vague de soutien a atteint de très hauts sommets depuis quelques semaines. Plus de 8500 personnes ont signé la pétition et plus de 14 700 personnes ont partagé la photo sur son profil Facebook.

« Il n'y a pas de mot pour décrire cet appui. Ça donne énormément de force », a-t-elle terminé.

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