Sondage Léger
Plusieurs francophones quitteraient un commerce s’ils ne sont pas servis en français
Par La Presse Canadienne
Les commerçants pourraient perdre un important bassin de consommateurs s’ils ne sont pas en mesure de servir leurs clients en français, selon un sondage Léger.
L’accueil, l’affichage et le service en français représentent le deuxième critère le plus important pour les consommateurs francophones de la grande région de Montréal, derrière la compétitivité des prix, selon le sondage, dévoilé vendredi, réalisé en collaboration avec la firme Raymond Chabot Grant Thornton.
L’étude démontre que 40 % des francophones renonceraient à leur achat s’ils ne se faisaient pas servir dans leur langue. Ils sont quatre sur cinq à se dire prêts à se déplacer 30 minutes pour des raisons linguistiques.
La place du français dans les commerces montréalais préoccupe également les francophones. Ils sont 68 % à dire que la situation s’est détériorée au cours des cinq dernières années. Près du tiers (30 %) des francophones choisissent d’éviter certains secteurs de la ville de crainte de ne pas être servis en français.
Le sondage démontre également que quatre anglophones sur dix ignorent qu’il existe une obligation légale de commercer en français au Québec. Ce taux est de 4,5 sur 10 pour les allophones.
Le sondage a été effectué en ligne au mois de mai auprès de 3012 répondants résidant dans la grande région de Montréal. La marge d'erreur de ne peut pas s'appliquer dans ce cas, puisque l'échantillon n'est pas aléatoire; mais Raymond Chabot Grant Thornton affirme que les résultats ont été pondérés pour être représentatifs de la population.
Stéphane Rolland, La Presse Canadienne
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