Retour sur les manifestations des paramédics
Le SPLL réagit aux accusations de manoeuvres antisyndicales
Les paramédics dans les locaux administratifs de l'entreprise Services préhospitaliers Laurentides–Lanaudière (SPLL) lors de la manifestation du 1er avril.
Des manifestations ont eu lieu le 1er avril 2025 dans les locaux administratifs de l’entreprise, une manifestation à proximité du Centre Hospitalier de St- Jérôme le 23 juillet 2025, et, plus récemment, une manifestation tenue sur le terrain de SPLL le 23 octobre.
Dégâts laissés par les manifestant lors du 1er avril et 24 octobre.
Les Services préhospitaliers Laurentides–Lanaudière (SPLL) ont envoyé un communiqué aux médias afin de s'exprimer entre autres sur les accusations de manoeuvres antisyndicales faites le 24 octobre dernier par des représentants du Syndicat des paramédics des Laurentides-Lanaudière (SPLL–CSN) et revenir sur les différentes manifestations des derniers mois.
Ces manifestations sont faites dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Toutefois, selon le patronat, lors des manifestations du 1er avril dans leurs locaux administratifs et du 23 juillet, certains employés auraient commis des gestes constituant, des fautes méritant sanction.
Retour sur les trois manifestations
En effet, le Syndicat avait dénoncé que des avis écrits à une cinquantaine de paramédics avaient été envoyés après la première mobilisation, dont quatre ont été suspendus pour une journée. Tandis qu'à la suite de celle du 23 juillet, une gestionnaire de l’entreprise serait intervenue directement auprès d’un paramédic, exigeant qu’il cesse sa participation à une mobilisation se déroulant à l’Hôpital régional de Saint-Jérôme. Deux paramédics auraient été menacés de suspension et l’employeur aurait notifié au syndicat que d’autres mesures pourraient être imposées suivant une enquête qu’il mène.
Selon l'entreprise, il était justifié de prendre des actions à la suite de la première manifestation qui auraient perturbé le milieu de travail en plus de provoquer de l'inquiétude et du stress chez les personnes présentes. Dans la cinquantaine de paramédics avisés, certains auraient été masqués ou cagoulés, auraient contourné les dispositifs de sécurité et se seraient introduits sans préavis ni autorisation dans leurs bureaux où oeuvrait du personnel administratif.
Une fois rassemblés à l’intérieur, ils auraient fait beaucoup de bruit en allant vers les bureaux de la direction, en projetant des confettis à l’aide de canons sur leur passage et dans un bureau occupé, pour souligner les deux ans de l’expiration de la convention collective. Ils auraient ensuite quitté les lieux en abandonnant derrière eux des locaux souillés de détritus.
Considérant le lieu et la forme choisie par les participants pour exercer cette action de visibilité et considérant l’obligation de SPLL de prévenir les risques psychosociaux des employés de bureau à son emploi, SPLL a jugé que la remise d’un avis écrit aux participants constituait une sanction proportionnée. Elle ne nie pas avoir donné quatre suspensions d’une journée à des participants s’étant masqués afin de participer à la manifestation.
En marge de la négociation de leur convention collective, certains paramédics à l’emploi de SPLL ont participé à des moyens de pression, dont une manifestation tenue le 1er avril 2025 dans les locaux administratifs de l’entreprise, une manifestation à proximité du Centre Hospitalier de St- Jérôme le 23 juillet 2025, et, plus récemment, une manifestation tenue sur le terrain de SPLL le 23 octobre dernier.
En ce qui a trait aux évènements survenus le 23 juillet 2025, deux paramédics en fonction n’auraient pas respecté les règles de remise en disponibilité en marge d’une manifestation. Ils se sont vu remettre une suspension d’une journée afin de sanctionner ces agissements qui de l'avis de l'employeur compromettaient leur capacité à être affectés à un appel urgent et ainsi répondre aux besoins de la population durant leur quart de travail.
Les représentants syndicaux avaient de leur côté indiqué que toutes les manifestations des paramédics, bien que bruyantes, étaient légales et qu’elles se sont déroulées dans le respect.
Du côté de l'employeur, on indique que les mesures disciplinaires que ces employés ont reçues, ont fait l’objet de contestations selon les dispositions de la convention collective et de la loi et seront tranchées par les tribunaux compétents.
Finalement, lors de la dernière mobilisation du 23 octobre dernier devant le siège social de Services préhospitaliers Laurentides–Lanaudière, à Mirabel, le terrain devant les bureaux aurait été laissés dans un « état regrettable».
Retour sur les accusations faites par le syndicat
L'entreprise veut rectifier l'information diffusée à répétition par certains représentants affilés à la CSN/FSSS à l’effet que SPLL use d’intimidation et de représailles afin de réprimer des actions syndicales.
En effet, le 24 octobre, les médias avaient reçus un communiqué avec cette citation : Ces pratiques de SPLL minent grandement le climat de travail au sein de l’entreprise. « Quand un employeur s’en prend injustement à une personne syndiquée, ce sont tous les syndicats qui répondent. C’est comme ça à la CSN, souligne la présidente du Conseil central des Laurentides–CSN, Chantal Maillé. J’invite l’entreprise à changer son fusil d’épaule : au lieu de mettre de la pression pour bâillonner les paramédics, pourquoi ne pas exercer son influence auprès des représentantes et représentants patronaux et du gouvernement pour qu’on en vienne enfin à une entente satisfaisante ? Ce serait en tous cas beaucoup plus positif pour les relations de travail ».
L'entreprise se défend en disant avoir toujours reconnu le droit des employés de manifester et de s'exprimer de manière conforme et respectueuse, et continuera de le faire.

