Soccer: le jeu à 9 joueurs crée un imbroglio

Par Josiane Yelle
Il semble y avoir un imbroglio autour du nouveau format de jeu à 9 que devront vraisemblablement mettre en pratique de jeunes joueurs de soccer dès 2014. Plusieurs villes demandent un moratoire d’un an à la Fédération de soccer du Québec (FSQ).
Là où le bât blesse, c’est que le nouveau format de jeu, adopté récemment, entraînera des modifications aux surfaces. Les catégories de joueurs touchées par le changement, qui joueront désormais à neuf contre neuf plutôt qu’à 11 contre 11 devront le faire sur un terrain adapté à cette réalité. L’ancrage des buts et le lignage de certains terrains devront donc être revus.
Certaines villes, telles que Boisbriand et Saint-Eustache, demandent de reporter d’un an la décision afin d’analyser les impacts financiers de la modification des infrastructures.
À Sainte-Anne-des-Plaines, le maire Guy Charbonneau affirme que personne dans l’appareil municipal n’a été mis au courant. « Peut-être que la proposition est valable. On ne s’oppose pas. Ce qu’on dit, c’est de reporter le projet d’un an et de nous parler. Qu’ils nous disent ce que ça prend et s’il faut ajuster nos budgets », explique-t-il.
Même son de cloche à Rosemère où le directeur des communications, Michel Girouard, indique que la fédération devrait peut-être consulter les villes avant de poser de tels gestes.
Impacts mineurs
La FSQ se défend en disant que l’information a été véhiculée aux associations régionales depuis trois ans. Le directeur technique, Éric Leroy, précise que les impacts financiers sont minimes comparativement aux avantages, puisqu’un terrain à 11 pourra accueillir deux terrains à neuf. « En termes d’infrastructures, ça va être moins demandant », dit-il.
Du côté de l’Association régionale de soccer des Laurentides, la directrice générale Diane Lussier indique qu’une rencontre avec les clubs et les villes a eu lieu en 2010 et qu’une autre, cette fois avec l’Association du loisir municipal Laurentides-Laval, a eu lieu dernièrement.
« Si ça fait quelques années [que le projet est en branle], c’est encore plus surprenant, parce qu’on aurait tiré l’alarme bien avant ça », affirme toutefois Michel Girouard.
L’association est en train de réaliser une analyse des impacts sur les infrastructures, qui seraient mineurs selon Mme Lussier. Pour cette raison, elle ne souhaite pas trop s’avancer. « Pour le moment, on vise plus les terrains naturels [que synthétiques] », a-t-elle commenté.
Le soccer à 9
Selon Éric Leroy, le format de jeu à neuf entraîne moins de risques d'efforts non considérés. « Si on met en relation l'âge et la physiologie de l'enfant avec la surface à parcourir, l'effort est plus adapté. Le sport évolue et il faut adapter le produit à l'âge des enfants », explique-t-il.