Mystère autour de Ryan Tesink

Par François-David Rouleau
Le mystère plane toujours autour de l’attaquant de l’Armada de Blainville-Boisbriand, Ryan Tesink, qui est à l’écart du jeu depuis plus d’un mois en raison d’une blessure inconnue.
L’ailier droit de 19 ans n’a disputé que six matchs avec la formation laurentienne depuis l’échange qui l’a amené à Boisbriand le 2 janvier dernier contre un choix de première ronde au repêchage l’été prochain. Il faut donc se demander si son état de santé n’était pas déjà précaire à son arrivée.
Dans l’entourage de l’équipe, nul n’est en mesure de donner une réponse claire quant à ce qui explique l’écart du jeu de l’ancien porte-couleurs des Sea Dogs de Saint John.
Pourtant, l’Armada fait rarement des cachoteries au sujet des joueurs qui fréquentent l’infirmerie. Le dossier de Ryan Tesink fait toutefois exception puisque les réponses sont souvent évasives et diffèrent à chaque semaine.
« Tout ce que je peux dire, c’est qu’il est un cas particulier », a affirmé le directeur général, Joël Bouchard, avec du feu dans les yeux lorsque des explications lui ont été demandées, visiblement mécontent de la tournure des événements.
En santéL’espoir des Blues de Saint-Louis n’a pas chaussé ses patins depuis le 13 janvier, date à laquelle il a affronté les Screaming Eagles au Cap-Breton. Le directeur général et entraîneur des Sea Dogs, Mike Kelly, a confirmé qu’il était en santé lorsqu’il s’est entendu avec Bouchard.
« Ryan n’était pas blessé quand il a quitté Saint John. Il a joué tous nos matchs et il participait à nos entraînements réguliers. Il a très bien fait à ses débuts avec l’Armada, il a même reçu deux fois de suite la première étoile. Il devait être correct », a-t-il tenu à souligner en conversation téléphonique.
Kelly a de plus ajouté qu’il n’aurait jamais transigé un joueur aux prises avec une blessure. « En 26 ans de carrière, je n’ai jamais fait ça. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il était correct ici. Je ne peux donc pas me prononcer sur la nature de sa blessure parce que Ryan n’est plus un membre des Sea Dogs », a-t-il précisé, lui qui aimerait bien discuter avec Joël Bouchard pour éclaircir certains faits.
Des propos qui semblent faire sursauter son homologue de Boisbriand qui a formellement formulé une plainte à la ligue concernant ce dossier.
« On a un dossier d’ouvert à ce sujet, a affirmé Marcel Patenaude, vice-président exécutif de la LHJMQ. On doit vérifier les informations fournies par les deux équipes. »
Retour au jeu
Tesink se fait plutôt discret. Il n’a pas rencontré les membres des médias et n’a pas été aperçu dans l’entourage de l’équipe depuis un certain temps. Le directeur général de l’Armada ne peut même pas établir de pronostic sur la possibilité de le revoir dans l’alignement avant la fin de la saison. Nul doute qu’il pourrait contribuer à l’attaque qui montre quelques difficultés récemment.
Alain Roy, son agent depuis 13 ans, a toutefois bon espoir que son protégé saute sur la patinoire dans les prochaines semaines. « Il traîne une blessure depuis longtemps. Malgré ça, il jouait très bien avant d’être à l’écart. Je ne suis pas médecin mais je crois que le personnel médical veut qu’il soit rétabli à 100%. Je pensais qu’il serait de retour ce week-end. Il devrait revenir au jeu bientôt », a-t-il confirmé depuis son domicile de Saint-Louis, au Missouri.
En six matchs dans l’uniforme noir et blanc de l’Armada, Tesink a marqué un but et amassé trois mentions d’aide. Il montre une fiche de 41 points depuis le début de la campagne.
En délibéré
Les représentants de la LHJMQ ont rencontré ceux des Sea Dogs et de l’Armada dans ce dossier
Après avoir formellement formulé une plainte, le directeur général de la formation des Laurentides, Joël Bouchard, n’a voulu émettre aucun commentaire à la suite de la réunion qui a eu lieu lundi après-midi dans la région de Montréal.
Le commissaire de la ligue, Gilles Courteau, prendra le temps de réfléchir avant de rendre sa décision. Il devra analyser les dossiers qui lui ont été transmis afin de porter son jugement. C’est pourquoi le verdict pourrait tomber dans quelques semaines.
Ce type d’événement n’est pas monnaie courante dans la LHJMQ. Le coordonnateur aux communications, Photi Sotiropoulos, a indiqué que c’était la première fois que deux parties devaient recourir à la médiation.