La saison bat son plein

Par François-David Rouleau
Le centre de golf virtuel de Boisbriand traverse depuis quelque temps ses meilleurs moments de l’année alors que le mercure oscille autour du point de congélation.
Les amateurs peuvent s’élancer dans l’un des neuf simulateurs proposant plus de 70 terrains à travers le monde.
« Ça va super bien, c’est très achalandé. Nous sommes dans la période forte qui durera jusqu’à l’ouverture des terrains, a confirmé avec enthousiasme la coordonnatrice du centre qui est ouvert depuis bientôt un an, Sarah-Ève Kemp. Nous sommes même obligés de refuser des clients à chaque jour. »
Le concept est très simple, les golfeurs s’élancent dans un écran géant où est reproduit le parcours sélectionné présentant des effets visuels qui frôlent la réalité. L’ordinateur analyse entièrement l’élan à chaque coup. « C’est facile, les gens ne sont pas pressés, un parcours de 18 trous dure environ une heure et il n’y a pas de code vestimentaire », a poursuivi Mme Kemp en soulignant que chaque écran peut accueillir jusqu’à huit golfeurs.
Ce qui permet aux amateurs de frapper la petite balle blanche plus tôt que prévu. « Ça permet de garder une certaine coordination, a indiqué Jean-Sébastien Légaré, professionnel au club de golf Atlantide depuis six ans, qui fréquente le centre à chaque semaine. C’est plus difficile de s’adapter aux courtes distances en raison du manque de profondeur mais c’est très intéressant de pouvoir consulter les données recueillies en temps réel. »
Il est également possible de simplement frapper des balles pour parfaire son élan durant l’hiver, comme dans un champ de pratique. Le professionnel Marc-André Roy offre aussi ses services d’instructeurs.
CompletLors du passage du Journal, le centre affichait complet en début d’après-midi. Responsable d’une ligue de golf amicale depuis 12 ans, Marc Roberge était accompagné d’une vingtaine de copains et d’anciens compagnons de travail.
« Nous venons ici depuis un mois parce que c’est une technologie récente qui s’approche très près de la réalité, a-t-il expliqué. On réussit à couper 3 ou 4 coups par ronde à l’intérieur. Notre handicap est un peu inférieur et on peut configurer l’ordinateur en fonction de celui-ci pour notre ligue. »
DispendieuxLes dirigeants du Golf In ont récemment rafraîchit leur liste de terrains virtuels. Les clients peuvent notamment sélectionner des parcours japonais, néo-zélandais, écossais et les plus populaires de la PGA.
Toutefois, aucun club québécois n’est répertorié en raison des coûts exorbitants. La modélisation peut coûter jusqu’à 30 000 $. Parmi ceux proposés, le plus populaire est sans contredit celui du Pebble Beach National, en Californie, où est disputé le tournoi AT&T du circuit professionnel américain.
D’ailleurs, l’entreprise vend des simulateurs résidentiels dont la valeur est estimée à près de 30 000 $ qui peuvent aussi être utilisés comme système de cinéma maison.