L’avantage numérique doit débloquer

Par François-David Rouleau
S’il y a une facette du jeu à améliorer chez l’Armada de Blainville-Boisbriand à l’aube des séries éliminatoires, c’est l’efficacité de l’attaque à cinq.
Présentement au 12e rang de la LHJMQ à ce chapitre avec une efficacité de 20,5%, les hommes de Jean-François Houle doivent trouver une certaine constance. S’ils veulent se rendre loin en séries éliminatoires, un but de plus par match en pareille occasion peut faire la différence au fil d’arrivée.
Ayant bénéficié de 63 avantages numériques lors des 15 dernières rencontres, l’Armada a fait secouer les cordages à seulement 10 reprises en plus d’être tenue en échec neuf fois.
Avec la force de frappe de cette équipe, il est difficile de concevoir qu’elle figure aussi loin dans le peloton et pourtant, elle représente la 4e force offensive de la ligue en ayant marqué 265 buts.
« Il ne faut pas se fier uniquement sur le nombre de buts mais sur les chances. On en a beaucoup, c’est juste que ça ne rentre pas, a tenu à souligner le pilote de la formation laurentienne qui se console en regardant les performances à égalité numérique. C’est certain qu’on devrait être plus haut dans le classement. Ce sera à améliorer avant les séries. »
Des 64 filets inscrits avec l’avantage d’un homme, l’attaquant Marc-Olivier Roy est celui qui en a enfilés le plus avec 13, suivi du défenseur Xavier Ouellet qui en compte neuf à son dossier.
« Nous avons essayé plusieurs tactiques et combinaisons de joueurs au cours de la saison. Nous devons pratiquer cet aspect plus souvent. Ce n’est pas mon genre de le faire durant deux heures par contre. Je mise plus sur la fiabilité à cinq contre cinq », a poursuivi Houle.
JonglerEn raison des nombreuses blessures, l’entraîneur-chef a constamment dû jongler avec ses unités spéciales. Ce qui n’aide en rien la cause pour créer une chimie entre les joueurs sur la patinoire.
Seul le trio composé de Cédric Paquette, Christopher Clapperton et Marc-Olivier Roy est demeuré intact au cours de la campagne, ponctuée des hauts et des bas de la part de chacun des membres de l’alignement.
La perte du capitaine et général à la ligne bleue, Xavier Ouellet, qui a manqué une quinzaine de matchs en raison d’une blessure et par la suite de sa participation au Championnat du monde de hockey junior, a fait mal à la première vague de l’attaque massive. Son puissant tir et sa vision du jeu aurait certainement contribué au succès de l’équipe à ce chapitre.
StratégiesLe retour imminent de l’ailier grand format Yasin Cissé pourrait aider à créer du trafic devant le filet et nuire aux gardiens adverses. Bien plus petit que son coéquipier, Tommy Giroux accompli du bon boulot dans l’enclave.
« Le positionnement est plus important que la grandeur. Il faut lancer et créer du trafic devant le gardien », a statué Houle lorsque questionné à ce sujet.
En contrepartie, les patineurs délégués en désavantage numérique accomplissent un travail colossal. Ils trônent d’ailleurs au sommet du classement à court d’un homme avec une efficacité de 84,7%.
C’est peut-être la raison qui explique les insuccès de la première vague de l’attaque à cinq qui doit se frotter aux meilleurs spécialistes à travers la ligue en infériorité numérique lors des entraînements.