Stéphane Matteau est toujours amer
Mis au parfum des déclarations de son entraîneur-adjoint, le directeur général de l’Armada de Blainville-Boisbriand, Joël Bouchard, a indiqué que l’organisation n’en veut pas à Stéphane Matteau de s’être emporté, mercredi.
«Stéphane Matteau est un père avant d’être entraîneur, c’est une position difficile pour lui», a-t-il expliqué à la chaîne TVA Sports.
Le père de l’attaquant de l’Armada Stefan Matteau fils s'est confié au journaliste du site Fire and Ice Tom Gulitti, qui suit les activités des Devils du New Jersey, avec qui l’attaquant de 19 ans a disputé 17 rencontres cette saison. Il estime toujours que l’Armada a agi «uniquement sur le coup de l’émotion» en privant son fils de temps de glace en troisième période du match numéro 2 de la série demi-finale de la Ligue de hockey junior majeur du Québec contre le Drakkar de Baie-Comeau, puis en le libérant peu après la rencontre.
«Il a été harponné, il s’est vengé et les autres entraîneurs ont décidé de le laisser au banc alors que la marque était de 1-1», a rappelé Matteau, toujours en désaccord avec ses collègues Jean-François Houle, entraîneur-chef de l’Armada, et Bouchard, adjoint comme lui.
«Stefan leur a fait savoir avec émotion que le traiter ainsi à cause d’une mauvaise pénalité n’était pas juste. Ils l’ont expulsé de l’équipe cinq minutes après le match.»
L’exemple de la LNH
Matteau père reconnaît tout de même l’erreur de son fils, mais soutient qu’il a peut-être subi trop de pression de la part de Houle et Bouchard parce qu’il a passé quelques mois avec les Devils, qui ont retenu les services de leur premier choix au repêchage pour une bonne partie de la saison 2013.
«Je fais partie du personnel d’entraîneurs, je ne pouvais pas intervenir, a indiqué l’entraîneur adjoint. Mais il y a eu beaucoup de signes comme quoi toute action d’indiscipline de Stefan ne serait pas tolérée.
«Ils voulaient qu’il soit un exemple pour le reste du groupe. Beaucoup de gars écopaient de plus de pénalités que lui, mais on attendait une erreur de sa part. Je n’ai jamais vu une équipe libérer un joueur cinq minutes après un match. C’est très, très, très décevant. Je ne suis pas rentré au travail le jour suivant.»
La fin du passage des Matteau dans les Laurentides?
L’Armada a perdu le match numéro 2 au compte de 2-1 et Matteau n’est pas retourné derrière le banc du reste de la série, perdue en six matchs par la formation des Laurentides. En fait, l’ex-joueur des Rangers de New York dans la Ligue nationale ne sait pas s’il reviendra avec l’équipe junior la saison prochaine.
«Je ne me suis pas décidé. Je dois y penser cet été. J’étais content que Stefan rejoigne l’Armada parce que j’étais fier de la façon dont on gérait des situations. On parle aux petits gars qui ont des problèmes, parce que justement ce sont encore des petits gars.
«Mais Stefan, il ne pouvait pas être blessé, malade, et il ne pouvait pas s’exprimer, parce qu’il a eu les projecteurs sur lui avec les Devils.»
Rancune
À présent, Matteau espère que son fils pourra percer chez les Devils l’année prochaine. Si jamais il n’y parvenait pas, ce sera peut-être la Ligue américaine qui l’attendra.
Évidemment, le père espère que l’incident n’aura pas de conséquence négative sur le reste de la carrière de sa progéniture. Et il conseille également à la direction de l’Armada de ne plus agir ainsi avec ses joueurs.
«Personnellement, je ne pense pas que de convoquer une conférence de presse pour ça était correct. Ils ne font même pas ça chez les professionnels. Encore aujourd’hui, ça m’étouffe et je ne suis pas d’accord avec ce qu’ils ont fait.»
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