Juneau suit les traces d’une grande dame

Par François-David Rouleau
À son année recrue sur le circuit de la LPGA, Sara-Maude Juneau suit les traces de la meilleure golfeuse canadienne.
Les plus fins amateurs de golf se souviendront de l’éclatante victoire de Jocelyne Bourassa face à Sandra Haynie au troisième trou de prolongation sur le parcours municipal de Montréal en juin 1973, une prestation qui avait attiré 42 000 personnes.
La championne ne se souvient plus très bien de la chronologie des événements qui l’ont menée à mettre la main sur le titre et ainsi devenir la seule représentante de l'unifolié à avoir remporté un tournoi de la LPGA en sol canadien. Pour elle, c’est comme si le temps s’était littéralement arrêté lors du dernier trou.
« Je cherchais mon frère dans la foule. Je l’ai trouvé derrière un arbre. Quand il m’a vue, il m’a dit que j’avais l’air glacée, s’est-elle remémorée. J’étais tellement concentrée sur ce que je devais faire que je ne me souviens plus de la séquence des événements. La foule m’a complètement transportée. »
Une expérience et des souvenirs que Jocelyne Bourassa peut partager avec sa jeune protégée puisqu’elle lui prodigue de nombreux judicieux conseils.
« Elle a des idées exceptionnelles. Elle est impressionnante. Elle a remporté un tournoi au Canada avec toute la pression que ça apporte et le désir de gagner. Il faut être fort mentalement pour réussir », a précisé Sara-Maude Juneau qui participera à la Classique Mobile Bay, en Alabama, la semaine prochaine.
Les deux complices sont en constantes communications avant et après les tournois. La grande dame du golf lui envoie fréquemment des mots d’encouragement. « J’ai confiance en Sara-Maude, elle a tous les outils nécessaires dans son sac pour réussir », a-t-elle observé.
Saison d’apprentissageOccupant actuellement le 361e rang du classement Rolex de la LPGA, la golfeuse québécoise estime que sa première saison professionnelle se déroule bien malgré quelques ajustements à apporter.
« Il y a encore place à l’amélioration. Je suis capable de rivaliser avec les autres femmes mais je dois établir ma routine. Les compétitions universitaires m’ont aidée à ne pas sauter les étapes. Je dois rester positive », a mentionné celle qui a fait ses classes au sein des Cardinals de l’Université de Louisville avant de faire le saut sur le circuit Symetra durant deux ans.
Elle tentera également de s’habituer aux nombreux déplacements et voyages d’ici la fin du calendrier des tournois en novembre. L’horaire de compétitions est exigeant et nécessite des moments pour refaire le plein d’énergie afin de performer au moment opportun sur le terrain.