Les unités spéciales à corriger

Par François-David Rouleau
L’entraîneur-chef de l’Armada de Blainville-Boisbriand, Jean-François Houle, n’a jamais été reconnu pour mettre l’emphase sur son jeu de puissance. Il accorde par contre une plus grande importance au jeu en infériorité numérique.
La saison dernière, il avait modelé la meilleure unité en désavantage numérique à travers la LHJMQ. Elle montrait alors une efficacité de 85%. Après 15 matchs cette saison, elle a glissé au 15e rang, allouant 18 buts à court d’un homme en 72 occasions, pour une moyenne de 75%.
Houle est bien conscient qu’il y a place à l’amélioration. Il explique ces statistiques par la présence des nouveaux joueurs dans l’alignement. Malgré les efforts de Danick Martel et Marcus Hinds, envoyés au front sur la première vague, les défenseurs ne sont pas les mêmes que l’an dernier. Les équipes adverses se sont également ajustées en conséquence.
« Notre défensive est différente. Les jeunes sans expérience ont un apprentissage à faire. Ils doivent apprendre à gérer leurs présences sur les unités spéciales. »
Selon lui, les aspects du jeu à égalité numérique sont beaucoup plus importants, il ne faut surtout pas les négliger. De plus, il ne veut pas s’affoler avec les statistiques qui ne révèlent pas toujours le résultat final d’un match.
Il a récemment porté des modifications l’échec-avant lorsque les siens se défendent en infériorité numérique. « Nous avons fait du vidéo pour s’ajuster. Ç’a bien été par la suite. Il faut trouver une certaine constance. »
Et le jeu de puissance ?Lors des saisons 2011-2012 et 2012-2013, l’Armada s’était classée au 13e rang de la LHJMQ pour son efficacité en avantage numérique. Malgré la présence de gros canons sur l’attaque à cinq la saison dernière, elle n’avait pu faire mieux qu’un rendement de 20,1%. Cette situation de jeu n’a jamais représentée une priorité pour l’entraîneur.
Depuis le début de la saison, son avantage numérique montre une légère amélioration, avec une moyenne de 21,7%, ayant marqué 18 buts en 83 occasions.
« Nous pratiquons un peu cet aspect du jeu. Il faut que l’on dirige plus de tirs vers le filet. C’est sûr que nous pouvons nous améliorer », a laissé entendre l’instructeur qui ne tire pas la sonnette d’alarme.
Si le défenseur Xavier Ouellet s’imposait l’année dernière avec l’avantage d’un homme, Daniel Walcott et Nikita Jevpalovs ont pris la relève cette saison. L’arrière a marqué ses trois buts en pareille occasion, alors que l’attaquant letton en compte déjà huit. Houle aimerait voir plus de tirs dirigés vers le gardien adverse pour ainsi augmenter les chances de marquer.
Dirigeant l’une des équipes la plus disciplinée du circuit, le pilote de la formation laurentienne estime que le travail de ses unités spéciales ont fait, somme toute, du bon travail comme le prouve la fiche. « On a gagné 11 matchs, j’ose croire que nous avons fait mal à nos adversaires. Je veux d’abord et avant tout gagner la game. »
Il admet toutefois qu’un but de plus par rencontre en supériorité numérique donnerait une chance de gagner additionnelle à son équipe.