La sécurité prévaut chez l’Armada

Par François-David Rouleau
À leur troisième saison dans la LHJMQ, les dirigeants de l’Armada de Blainville-Boisbriand peuvent affirmer que leurs joueurs sont en sécurité lorsqu’ils sautent sur la patinoire.
Le nombre de commotions cérébrales est en baisse à travers la ligue. Les règlements instaurés depuis quelques années ont amené les joueurs à réfléchir et mieux se protéger dans le feu de l’action.
Sans être en mesure d’enrayer complètement les blessures qui font partie intégrante du sport, le directeur-général Joël Bouchard admet que « tout le monde est maintenant conscient des répercussions d’une commotion cérébrale. Il faut suivre le protocole à lettre. Il est là pour protéger les joueurs et dissiper les doutes. Personne ne veut voir des gestes disgracieux sur la patinoire pour blesser un joueur. »
Ce protocole d’évaluation est incontournable puisqu’une firme externe gère les données des tests physiques et neurologiques avant que le patient retourne à l’entraînement et rechausse les patins. Dans le vestiaire de l’Armada, il n’est pas question de patauger dans l’incertitude, la santé de chacun est primordiale.
« Nous sommes sensibilisés aux risques d’accident. Il faut prendre soins de tous les joueurs. On n’accepte pas que l’un des nôtres frappe un adversaire délibérément à la tête, a mentionné l’entraîneur-chef Jean-François Houle. Des accidents ça arrivent mais ils ne doivent pas être intentionnels. »
Les entraîneurs prônent le jeu agressif tout en restant en contrôle dans les limites des règlements. Si l’un des leurs déroge à cette philosophie, ils n’en seront pas certainement pas fiers.
Resserrement des règlesLes autorités de la LHJMQ n’hésitent jamais à resserrer les règlements lorsqu’ils en ressentent la nécessité en cours de saison. Malgré l’enseignement qu’ils offrent aux joueurs, certains sont plus lents à comprendre le message.
C’est pourquoi le directeur du département de la sécurité des joueurs, Raymond Bolduc, a établi des règles claires quant aux bagarres, aux coups par derrière et aux coups à la tête.
« Il n’est pas question d’attendre un accident grave avant d’agir, a souligné Bolduc. Il ne faut pas avoir peur de modifier et corriger un règlement. »
Selon lui, les risques de commotion cérébrale sont beaucoup mieux contrôlés car la ligue n’hésite pas à imposer des suspensions aux joueurs fautifs. « Peu importe le moment, il n’y a aucune préférence et aucun passe-droit, a assuré le directeur de la sécurité. Celui qui dépasse les normes va payer pour ses gestes et un dossier le suivra. »
En sécurité
Dans le vestiaire de l’Armada, tous s’entendent en affirmant qu’ils se sentent en sécurité lorsqu’ils sautent sur une patinoire de la LHJMQ. « Il ne faut jamais oublier que nous avons le devoir de nous protéger aussi, a admis Danick Martel. Les mises en échec font partie d’un match. »
Pour sa part, le capitaine Olivier Picard se protège en conséquence quand il sait qu’un adversaire peut être tenté d’enfreindre les règles. « Il faut être capable d’éviter les coups en se protégeant. La ligue a fait beaucoup pour améliorer la qualité de l’équipement. »