L'Armada roule à plein régime

Par François-David Rouleau
Ils viennent tout juste de traverser le moment le plus occupé de la saison qu’ils reprennent de plus belle leurs activités pour une séquence de six matchs en 11 jours.
Les joueurs de l’Armada de Blainville-Boisbriand n’ont pas le temps de souffler, d’autant plus que la totalité d’entre eux entreront bientôt en période d’examens.
Une réalité à laquelle tous les joueurs de la ligue feront d’ailleurs face dans les prochaines semaines car les cours sont obligatoires dans la LHJMQ. Ils devront ainsi conjuguer le hockey à leurs études.
Dans un calendrier condensé en raison de la période des Fêtes, l’Armada disputera 11 rencontres en décembre. Elle en comptait 13 au mois de novembre à titre comparatif. Les cinq premières équipes au classement ont toutefois un parcours semblable jusqu’à la pause de Noël.
« C’est le pire moment de la saison, a laissé entendre le gardien Étienne Marcoux qui est inscrit à quatre cours au Cégep régional de Lanaudière, à Terrebonne. Il faut que j’étudie dans l’autobus et au retour des matchs. »
Les études ont toujours occupé une place importante dans son emploi du temps. Bien que le hockey demeure au sommet de sa liste des priorités, son cheminement scolaire reste primordial. Il nécessite de nombreux sacrifices.
Lourde charge
Le conseiller pédagogique Harry Tassy est bien au fait de la charge qui pèse sur les épaules de chacun des joueurs. « Tout le monde va à l’école. Ce n’est pas un choix. Il faut s’arranger avec les institutions pour pallier aux inconvénients, a expliqué celui qui occupe ce poste chez l’Armada depuis deux ans. Il faut aussi assurer un suivi très serré et régulier avec chacun d’eux. »
Des 24 joueurs dont il a la responsabilité, quatre suivent des cours à l’université et 11 vont au cégep de Saint-Jérôme. Les autres sont inscrits au secondaire ou à des cours à distance. Chacun des établissements connaissent les inconvénients des athlètes-étudiants.
Les hommes de Jean-François Houle ont toutefois la chance de bénéficier d’une salle d’études au deuxième étage du Centre d’excellence Sports Rousseau et d’une tutrice, Émilie Ruel, qui veille à leurs succès scolaires. Sur la route, il n’est pas rare que l’entraîneur-chef troque son sifflet pour la craie et dirige des séances d’études pour les aider à réussir leurs examens et terminer leurs travaux.
« Le hockey c’est important mais leur éducation aussi, a assuré le pilote de l’Armada. Ça fait partie de notre responsabilité pour qu’ils soient de bons individus. »
Selon lui, à ce moment de la saison, les joueurs ont une lourde charge à porter. Ils doivent prendre le temps d’étudier pour réussir tout en performant sur la glace. C’est pourquoi il n’hésite pas à donner des journées de repos et à raccourcir les séances d’entraînement.
Prix à payer
« Les joueurs savent qu’il y a un prix à payer pour performer dans cette ligue, a souligné Harry Tassy. Ils doivent mettre les efforts, le temps et l’assiduité nécessaire pour réussir. Ça fait partie aussi de la philosophie de l’équipe. Le hockey et les études vont main dans la main. »
Lors des périodes d’examens comme celle qui débutera dans une dizaine de jours, le conseiller pédagogique n’hésite pas à confirmer que plus de 75% des joueurs ouvrent leurs livres dès qu’ils en ont la chance.
L’attaquant Danick Martel soutient que les heures de sommeil seront plutôt rares durant la prochaine quinzaine. Il est confronté à la réalité quotidienne, lui qui doit quitter Deux-Montagnes et se farcir le trafic jusqu’au cégep de Saint-Jérôme pour assister à ses cours en sciences de la nature tous les jours. « C’est un peu moins pire que l’année passée parce que l’on joue moins souvent la semaine pour l’instant. Mais en fin de session, avec les travaux à remettre et les examens, c’est difficile. »