championnat mondial de karaté et de kickboxing
Elle en met plein la vue à Dublin
La jeune blainvilloise de 17 ans, Alexandra Blain, n'a pas chômé lorsqu'elle a pris la direction de Dublin, en octobre dernier, où elle a remporté cinq médailles au championnat mondial de karaté et de kickboxing.
Malgré sa petite taille, Alexandra pourrait en faire fléchir plus d'un. Adepte de karaté depuis six ans et munie d'une ceinture noire, c'est dans la discipline du kata musical extrême qu'elle a raflé l'or à cet événement d'envergure.
"Le kata musical, c'est un enchaînement de mouvements tirés de la gymnastique, comme des périlleux avant ou arrière, de coups de poing et de coups de pied. Tu t'imagines en combat contre quelqu'un. Il y a plusieurs autres disciplines, notamment le kata armé ou le kata traditionnel", a-t-elle indiqué.
Cette dernière n'avait jamais touché au karaté ou à la gymnastique lorsqu'elle s'est dirigée vers ce sport. C'est majoritairement grâce à son frère qu'elle a enfilé sa tenue de karatéka.
"Mon frère était tannant à l'école et un professeur a suggéré à ma mère de lui faire prendre du ritalin, mais elle a préféré l'inscrire au karaté. Comme j'étais plutôt sportive, j'ai décidé d'aller en faire avec lui", a mentionné la jeune femme.
Cinq médailles
À sa première compétition internationale avec la World Karate and Kickboxing Commission (WKC), elle a montré tout son savoir-faire en remportant cinq médailles en autant de disciplines.
Outre sa médaille d'or en kata musical, elle a touché l'argent en kata traditionnel et en kata armé extrême ainsi que le bronze en kata freestyle et créatif. L'expérience était unique et la compétition était quant à elle féroce.
"C'était un championnat très amusant et l'ambiance l'était tout autant. Il y avait une délégation de plus de 300 Canadiens et c'est sans compter les Américains, les Irlandais, les Allemands, les Mexicains ou encore les Chinois. Il y avait une grosse rivalité entre les canadiennes, mais l'important, c'était de ne pas faire passer d'autres pays entre nous", a affirmé Alexandra, ajoutant que le Canada y avait raflé le plus de médailles.
Peu de repos
Encore dans l'adolescence, sa discipline et ses entraînements sont dignes de l'âge adulte. Non seulement elle doit mémoriser ses routines, mais elle manie d'une main de maître les katanas et les nunchakus.
"Les routines avec une arme demandent beaucoup de temps de préparation et d'apprentissage. Je n'avais jamais eu d'armes dans mes mains alors j'ai dû m'entraîner beaucoup avant la compétition", a-t-elle souligné.
Son âge n'y change rien, elle est occupée tous les jours de la semaine. Que ce soit pour ses entraînements ou les cours qu'elle donne.
"Ça varie chaque semaine. Par exemple, le lundi, le jeudi et le dimanche, je donne des cours et je m'entraîne une heure avant. J'ai mes cours de karaté le mardi, les cours de gym le mercredi et des cours privés le samedi. Un vendredi sur deux, nous avons des entraînements d'équipe", a fait savoir celle qui enseigne à l'école Karaté Sunfuki Blainville.
Les bons côtés
Étant de plus en plus en vogue malgré le manque de fédérations, le karaté demeure un sport qui amène des points positifs, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique et humain. Comme elle en témoigne.
"Ce que j'aime, c'est que ça me défoule. Il y a aussi tout l'aspect théorique derrière ça. Ce n'est pas un simple sport où tu ne réfléchis pas. J'invite tout le monde à s'y diriger. Ça développe la confiance, les gens dépensent de l'énergie et ils développent une certaine discipline."
L'an prochain, Alexandra tentera de défendre son titre lors des championnats mondiaux qui se dérouleront à Orlando, en Floride, au mois de novembre.