Jeux du Canada
De Blainville à Prince George
Le jeune skieur acrobatique Renaud Julien aura une dernière chance de se faire valoir, à Prince George, en Colombie-Britannique, dans le cadre des Jeux du Canada.
Du 13 février au 1er mars prochain, le penchant canadien des Jeux olympiques accueillera des centaines d'athlètes. Du lot, le Blainvillois Renaud Julien, qui tentera de revenir au Québec médailles au cou, lui qui en sera à sa première et unique présence à cet événement.
Après une douzaine d'années d'entraînement, le jeune homme de 17 ans aura finalement été récompensé la saison dernière, lorsqu'il a obtenu son billet pour ces Jeux.
"J'ai eu une bonne saison l'an passé et j'ai obtenu assez de points pour pouvoir représenter le Québec. C'est tout un honneur. Il n'y a pas beaucoup d'athlètes en ski acrobatique qui ont la chance d'y participer et je me considère très chanceux de pouvoir le faire", a-t-il insisté.
Ce n'est pas par pur hasard que le jeune homme a décidé de prendre le chemin des bosses. Dès qu'il a enfilé les skis, à cinq ans, il a rapidement développé un intérêt pour cette discipline et il a joint l'équipe de ski de bosses du Mont Saint-Sauveur.
"Quand j'étais jeune, je quittais mes cours de ski pour aller skier dans les bosses. Mes parents ont vu que ça m'intéressait alors ils ont décidé de m'inscrire dans l'équipe. Depuis ce temps, c'est demeuré ma passion", a affirmé l'athlète.
Multidisciplinaire
Quand il ne dévale pas les pentes bosselées, Renaud excelle également dans deux autres disciplines. Aux Jeux du Canada, il représentera aussi le fleurdelisé en Big Air et en Slopestyle.
"Quand je me sens un peu plus casse-cou et que je ne suis pas dans mes entraînements, j'aime pratiquer ces deux sports. Le Big Air, c'est une discipline où on fait des manœuvres acrobatiques grâce à un long saut alors que le Slopestyle, c'est sur un parcours", a-t-il expliqué.
Aspirations internationales
Participant à des compétitions nord-américaines, le résident de Blainville aspire à de grandes choses, mais il est conscient qu'il n'y a pas de place pour tous sur le circuit de la coupe du monde de ski acrobatique.
"Chaque athlète souhaite performer au niveau mondial, mais je vais attendre de voir mes résultats l'année prochaine. J'espère m'y rendre, mais si ça ne fonctionne pas, ce n'est pas la fin du monde", a-t-il avoué.
Ce dernier aimerait évidemment suivre les traces de Mikaël Kingsbury, qu'il a côtoyé au sein de l'équipe de ski de bosses du Mont Saint-Sauveur.
Un sport populaire?
Avec les performances d'Alexandre Bilodeau, Mikaël Kingsbury, Jennifer Heil et les sœurs Dufour-Lapointe, entre autres, il serait fou de croire que le ski acrobatique stagne, mais c'est tout de même le cas, sur certains aspects.
"Dans les clubs de ski, il y a énormément plus de jeunes qui se dirigent vers ce sport que quand j'ai commencé, mais en regardant l'horaire de télédiffusion des Jeux du Canada, il n'y a que le hockey et le curling qui sont diffusés. Le sport a gagné en popularité, mais il n'est pas encore assez populaire", a mentionné le skieur de 17 ans.
Néanmoins, il ne regrette pas du tout son choix et il a toujours eu l'appui de ses premiers partisans, ses parents.
"Il faut prendre soin de nos meilleurs commanditaires, nos parents. Ils ne font pas que payer, mais ils nous poussent à aller plus loin chaque jour", a-t-il conclu.