Séisme au Népal
Deux résidents des Basses-Laurentides au coeur des débris
Plus de dix jours après l'important séisme survenu au Népal, deux bénévoles des Basses-Laurentides s'affairent toujours à redonner une qualité de vie décente aux habitants du pays.
Le 25 avril dernier, un imposant séisme d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter a frappé le Népal causant de sévères dommages aux infrastructures, mais surtout, des milliers de morts et de blessés.
Une centaine de pays ont décidé de se mobiliser afin de venir en aide à cette population, dont la Canada, qui a notamment dépêché dans ses équipes deux résidents des Basses-Laurentides : Valérie Gauthier, de Blainville, et Marc Lussier, de Rosemère.
« Il y a beaucoup d'organisations communautaires sur place en ce moment. Nous les voyons partout. Il y a tellement de travail à faire, mais nous avons l'impression d'être limités. Des édifices se sont effondrés ou sont sur le point de tomber et la population est très affectée. Certaines personnes sont traumatisées », a raconté Mme Gauthier.
Ayant déjà suivi une formation avec l'organisme L'œuvre Léger, cette dernière a pris la direction du Népal afin de notamment effectuer des travaux de filtration d'eau, en collaboration avec un organisme torontois, GlobalMedic.
« Nous faisons la distribution des filtres à eau et tout ce qui entoure la purification de l'eau pour qu'elle soit potable. Il y a également un autre volet qui concerne le bien-être des enfants. Cela consiste, entre autres, à construire des abris pour ces enfants ou encore leur offrir des trousses hygiéniques ou des psycho-éducateurs », a-t-elle ajouté.
Passionnée d'aide humanitaire
Âme charitable, Mme Gauthier n'en est pas à sa première mission en tant que bénévole. Elle a effectué des périples au Burkina Faso ou encore aux Philippines, en 2013, à la suite du passage du typhon Haiyan, le plus dévastateur de l'histoire du pays.
« J'ai un peu ça dans le sang, a lancé celle qui a complété un certificat à l'Université de Montréal en coopération internationale. J'ai beaucoup voyagé par moi-même et en 2012, j'ai participé à un stage avec Jeunesse Canada Monde, au Burkina Faso. Pendant trois mois, j'ai travaillé là-bas sur un projet à propos du sida et ça m'a vraiment donné le goût de m'impliquer plus ardemment. »
Côtoyant régulièrement des gens dans le besoin ou en danger, au cours de ses missions, la Blainvilloise ne cache pas que certaines situations sont plus difficiles à observer que d'autres, mais qu'elles servent tout de même de motivation supplémentaire afin d'accomplir les tâches.
« Ce n'est pas conseillé à des personnes trop sensibles. C'est sûr que ça nous touche et que c'est difficile la première fois. Cela dit, c'est une raison de plus pour donner notre maximum et ainsi améliorer leur situation », a-t-elle affirmé.
Un peuple généreux
Malgré la catastrophe qui accable présentement le peuple népalais, les habitants de cette région n'hésitent pas à montrer à quel point ils sont généreux et reconnaissants. À quelques milliers de kilomètres à l'est, aux Philippines, ces traits de personnalité étaient également très présents, comme en témoigne Mme Gauthier.
« Ce sont des peuples résilients, accueillants et ils ont le cœur sur la main. Par exemple, nous faisons de la filtration et une dame est venue chercher de l'eau de notre source, mais par la suite, elle nous a remis des biscuits et des bouteilles d'eau. Ça montre à quel point ils sont reconnaissants de notre aide et ça nous permet de constater notre importance. »
Encore au Népal pour plusieurs jours, la bénévole devra se déplacer dans le but d'aider le plus de gens possible. Pour en savoir plus sur L'œuvre Léger ou pour faire un don, visitez le http://leger.org/actions-internationales/aide-humanitaire/seisme-au-nepal/.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.