Les recherches ont été effectuées dans le plus grand secret
Par Simon Laliberté
SAINTE-THERESE- Maurice et Denise Savaria ont été tenus au silence pendant de nombreuses années suivant l’écrasement de l’avion. L’un des passagers du vol, un criminel que l’on retournait à Toronto, a fait l’objet d’une enquête. Il faisait partie des hypothèses pour expliquer la cause de l’accident.
Ce dernier était accompagné par deux policiers. « Les policiers portaient des bagues ce qui nous a permis d’identifier les mains retrouvées sur le site de l’écrasement », a expliqué Denise Savaria.
Les policiers ont d’ailleurs eu droit à des funérailles civiques. Comme la présence de cet individu faisait partie des hypothèses des enquêteurs pour expliquer la cause de l’accident, les Savaria ont été tenus au silence.
«Le coroner a appelé à la maison et il a demandé à mon mari que ça soit lui qui s’occupe de la récupération des parties humaines. Le coroner a insisté pour que ça se fasse en secret », s’est souvenue la gestionnaire du complexe funéraire de Sainte-Thérèse.
Pour ne pas nuire à l’enquête, Denise Savaria était obligée de garder au complexe tout ce qu’on lui faisait parvenir du site de l’écrasement. « Ça me faisait beaucoup de travail puisque je devais continuer à m’occuper des autres décès du village », a révélé celle qui devait aussi prendre soin de ses enfants.
Cause incertaine
L’hypothèse en lien avec la présence du criminel parmi les passagers du vol ne s’est jamais avérée. Le rapport de la Commission royale d’enquête parle d’une défaillance mécanique en lien avec le système utilisé pour régler les positions longitudinales.
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