Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La députée de Terrebonne-Blainville déboutée

durée 15h48
30 janvier 2014
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Fanny Arnaud

Le président de la Chambre des communes, Andrew Scheer, a décidé, mardi dernier, de ne pas donner suite à la plainte de la députée Borg contre le sénateur Dagenais.

Au mois de décembre, la députée NPD de Terrebonne-Blainville avait soulevé une question de privilège suite à la querelle qui l’opposait au sénateur conservateur.

Ce dernier lui a envoyé une lettre virulente où il qualifiait de «torchon» un dépliant pour l’abolition du sénat qu’elle avait distribué dans sa circonscription.

Selon la procédure, le député qui souhaite soulever une question de privilège doit d’abord convaincre le président de la Chambre du bienfondé de sa demande. Ce qui n’est pas le cas en l’espèce.

«Je suis déçue, mais je respecte sa décision», a commenté Mme Borg.

La députée n’est pas du même avis

Selon le président de la Chambre, le travail de député de Mme Borg n’a pas été entravé par cette lettre.

«Le président a souligné que les choses qui avaient été dites étaient inappropriées», a ajouté Mme Borg.

«À aucun moment, il n’a suggéré que ce n’était pas important.»

M. Scheer a motivé sa décision en expliquant que les faits ne s’étaient pas passés à la Chambre des communes.

Mme Borg se dit «pas nécessairement du même avis», car la lettre a été envoyée à la colline parlementaire et elle était signée du sénateur.

Pas de plainte en diffamation

Le président a dit à Mme Borg qu’elle pouvait utiliser les mêmes recours que n’importe quel citoyen face à des atteintes à sa réputation. Mais, la députée ne compte pas porter plainte en diffamation contre le sénateur.

«En soulevant cette question de privilège, j’ai fait un geste contre les attaques personnelles à la Chambre des communes», dit-elle.

«Désormais, je veux concentrer mon énergie sur la représentation des citoyens de mon comté.»

La députée souhaite que si une autre jeune femme reçoit des commentaires déplacés à la Chambre, elle ait le courage de parler. Elle ajoute que même à l’extérieur du Parlement, toute femme qui est humiliée dans son travail devrait prendre la parole pour le dire.

Encourager les jeunes femmes en politique

Régulièrement, des groupes de jeunes étudiantes accompagnent Mme Borg à la Chambre des communes pour l’observer dans l’exercice de ses fonctions. Ces visites sont organisées par différentes universités.

Mme Borg dit avoir pris part à ce programme quand elle-même était étudiante à l’Université McGill et en avoir tiré beaucoup d’expérience.

«Je vais continuer à encourager les jeunes femmes en politique», dit-elle.

Rappel des faits : La querelle entre la députée Borg et le sénateur Dagenais

Dans un dépliant distribué dans son comté de Terrebonne-Blainville, la députée issue de la vague orange demandait l’abolition du Sénat. Elle y dénonçait une institution «coûteuse et antidémocratique» dans la ligne de son parti.

En réponse, le sénateur conservateur, Jean-Guy Dagenais, avait fait parvenir à la députée, mais aussi à l’ensemble des députés et des sénateurs, une lettre dans laquelle il qualifiait le dépliant de «torchon».

Le sénateur ajoutait que Mme Borg ne connaissait «rien en matière constitutionnelle» et que la vie parlementaire «ce n’est pas juste [du] chialage».

Trois jours après, le 9 décembre dernier, Mme Borg prenait la parole à la Chambre des communes pour réagir à cette lettre qu’elle qualifiait «d’attaque personnelle et honteuse de la part d’un sénateur conservateur non élu».

Elle finissait son allocution en demandant à M. Dagenais de démissionner, maintenant, de son poste de sénateur et l’invitait à se présenter contre elle, à Terrebonne-Blainville, aux élections de 2015 «pour avoir un débat d’idées».

C’était au président de la Chambre de statuer sur les suites à donner à cette affaire, ce qu’il a fait le 28 janvier dernier en déboutant Mme Borg.

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Les accès à la résidence permanente pour raisons humanitaires se resserrent

Le gouvernement fédéral réduit le nombre de places disponibles dans ses programmes de résidence permanente pour réfugiés pour l'an prochain. Le plan actualisé des niveaux d'immigration prévoit 49 000 places pour les réfugiés souhaitant obtenir la résidence permanente en 2026, contre environ 58 000 cette année. Le Conseil canadien pour les ...

Publié hier à 12h00

Immigration: Roberge opte pour une baisse modérée et vise 45 000 par année

Le gouvernement Legault opte finalement pour une réduction modérée de l’immigration en baissant les seuils à 45 000 nouveaux résidents permanents par année pour la période de 2026 à 2029. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, jonglait avec trois scénarios de baisse : 25 000, 35 000 et 45 000 immigrants par année. Il s’agit ...

Publié hier à 9h00

La FMSQ demande au tribunal de suspendre les effets de la loi 2

Ce sera au tour des médecins spécialistes, ce jeudi, de demander à la Cour supérieure de suspendre de façon provisoire des éléments de la loi 2 du ministre de la Santé, Christian Dubé, en attendant que leur contestation de la constitutionnalité de cette loi soit entendue sur le fond. La demande de sursis de la Fédération des médecins spécialistes ...