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Même arrêtés, certains véhicules polluent

durée 20h37
23 mars 2010
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Par Josiane Yelle

Alors que certains parlent de cimetières d'automobiles, d'autres parlent plutôt de sites pour les véhicules en fin de vie. Mais, pour la plupart d'entre nous, les cours à scrap sont méconnues. Pourtant, elles sont 450 à être officiellement recensées sur le territoire du Québec et l'on ignore combien de sites illégaux contenant cinq véhicules et plus échappent au contrôle gouvernemental.

Sur son terrain, le copropriétaire de Jutras Pièces d'Autos situé à Blainville, Patrice Ravary, voit passer entre 700 et 800 voitures par année. Membre de l'Association des recycleurs de pièces d'autos et de camions du Québec (ARPAC) qui compte 88 membres dont 14 dans les Laurentides, il est en devoir d'effectuer du commerce de pièces d'autos et de camions recyclées de qualité et de provenance contrôlées tout en respectant l'environnement.

Un contrôle inégal

«Ce n'est pas rare que l'on reçoit des visites surprises de l'ARPAQ, du gouvernement ou de certains corps policiers», avoue-t-il précisant qu'ils suivent ainsi des procédés bien contrôlés. «Malheureusement, il y a encore certains recycleurs qui ne font pas partie de l'ARPAQ et qui ne se conforment pas, même si les amendes sont très sévères», note le copropriétaire. En effet, seulement 50% de tous les véhicules recyclés au Québec passent par un recycleur certifié par l'ARPAQ. C'est donc dire que des 650 000 automobiles sorties des routes en 2008, seulement 325 000 ont été recyclées de façon contrôlée.

À ce sujet, Simon Matte, directeur général de l'ARPAQ, avoue ne pas être surpris. «Écoutez, tout ce que ça prend pour être considéré comme un recycleur certifié par le Québec, c'est un nom, une citoyenneté canadienne et un numéro d'assurance sociale, indique celui-ci. Par ailleurs, lors d'une rencontre, l'an dernier, le ministère du Développement Durable, de l'Environnement et des Parcs affirmait ne pas avoir la liste des 450 recycleurs, puisque la loi sur la confidentialité empêchait les ministères de se parler entre eux. On peut donc se questionner quant à la surveillance de ces sites».

Des composantes polluantes

Lorsque les automobiles en fin de vie demeurent trop longtemps dans les cours à scrap, les réservoirs finissent évidemment par rouiller laissant s'échapper le contenu. Tout comme l'huile à moteur, l'antigel ou le lave-vitre, le carburant pollue rapidement la nappe phréatique.

«Dès qu'une minoune entre ici, on enlève tout ce qui est liquide avant de récupérer tous les métaux possibles, indique Patrice Ravary de Jutras Pièces d'Autos. Une fois que nos barils sont pleins, des gens passent les vider afin que nous puissions continuer».

Mêmes procédés pour le mercure qui est toutefois moins utilisé, mais tout de même extrêmement polluant. «Nous suivons le programme ÉlimiMercure. Dès qu'il en a, c'est la première chose qu'on enlève», ajoute le copropriétaire. Selon le site Internet du programme gouvernemental Adieu bazou, un petit interrupteur contient suffisamment de mercure pour contaminer un lac de huit hectares. Ainsi, même si les nouveaux véhicules ne sont plus équipés d'interrupteurs au mercure, neuf tonnes d'interrupteurs de ce genre sont encore en circulation.

Désormais, près de 75 % du poids de votre voiture peut être recyclé, puisque la dernière composante qui causait beaucoup de pollution est depuis peu mieux contrôlée. «Avant, il fallait payer pour se débarrasser des pneus, alors que maintenant Recyc-Québec s'en charge», conclut Patrice Ravary.

Selon Simon Matte, directeur général de l'ARPAQ, un recensement a été effectué en 2007 afin de déterminer combien de sites contenaient cinq véhicules et plus ne roulant plus sur le territoire de Val d'Or. Le résultat a été surprenant: plus de 500 sites ont été répertoriés.

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