Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Le Service correctionnel dit assurer une très bonne surveillance

durée 10h26
28 juillet 2010
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Simon Dessureault

Le 3 juin dernier, un détenu de l'établissement pénitencier fédéral de Sainte-Anne-des-Plaines, Daniel Cook, condamné à la prison à perpétuité en 1997, après avoir été reconnu coupable d'un meurtre, s'était évadé alors qu'il profitait d'une sortie accompagnée sous supervision.

Ce genre d'évasion est assez fréquente à l'établissement pénitencier de Sainte-Anne-des-Plaines. Selon le Service correctionnel du Canada, il y a eu 24 évasions en 2008-2009, 33 en 2007-2008, 37 en 2006-2007, alors que l'on en avait recensé 101 en 1999-2000.

Jean-Yves Roy, aux relations médias du Service correctionnel du Canada, qui connaît bien la problématique à la prison de Sainte-Anne-des-Plaines, défend les mesures du Service correctionnel du Canada qui sont en place à cet endroit et dans l'ensemble du système carcéral fédéral. «Chaque sortie de détenus est précédée d'une analyse du risque d'évasion ou de dangeurositée en société par le Service correctionnel. Dans certains cas, on estime que les sorties peuvent se faire en compagnie de bénévoles uniquement ou en compagnie d'un ou plusieurs agents armés ou pas. On doit toujours déterminer le degré de surveillance», explique-t-il.

Les sorties

M. Roy ajoute que lorsque le détenu est arrivé à un certain moment de sa sentence, il peut avoir droit à des sorties accompagnées. «L'évaluation est faite au cas par cas. Il est bien évident, toutefois, qu'un détenu, qui vient d'être incarcéré à la suite d'un crime grave, n'obtiendra pas une permission de sortie immédiate», affirme M. Roy, qui ajoute cependant qu'en tout temps, un détenu peut être accompagné à l'extérieur pour des raisons médicales ou pour comparaître à la cour.

Il dit aussi que d'autres types de sorties peuvent être accordées pour aller au chevet d'un proche, assister à de la formation personnelle et pour faire du bénévolat dans la communauté. Les Services correctionnels canadiens et la Commission nationale des libérations conditionnelles ont l'autorité pour donner ces permissions. «Le Service correctionnel a un mandat double, soit d'assurer la sécurité publique et d'assurer la réhabilitation sociale des détenus, car la majorité d'entre eux vont réintégrer la société un jour ou l'autre», mentionne M. Roy.

Le cas de Cook

Par rapport à l'évasion de Daniel Cook, qui n'a pas encore été retrouvé au moment d'écrire ces lignes, il était accompagné d'un bénévole et de quatre autres détenus pour une sortie dans une église à Montréal, afin de rencontrer des anciens détenus. «La marge d'erreur reste existante malgré nos évaluations et notre surveillance. Les détenus sont des êtres humains et on ne peut pas toujours savoir ce qu'ils pensent dans leur tête. On ne pouvait pas nécessairement deviner les intentions de Cook avant sa fugue. On a quand même une grande confiance avec nos façons de procéder», dit M. Roy.

Établissement à sécurité minimale

Il y a trois établissements de détention à Sainte-Anne-des-Plaines. Le premier est l'établissement Sainte-Anne-des-Plaines, à sécurité minimale, le deuxième est l'établissement Archambault, à sécurité moyenne et, juste à côté, se trouve le Centre régional de réception, à sécurité maximale. Dans le cas de Cook, il était incarcéré dans celui à sécurité minimale. «Les cas d'évasions surviennent majoritairement des établissements à sécurité minimale. C'est souvent lors de sorties supervisées qu'ils se sauvent, mais il y a aussi des détenus qui s'évadent de la prison directement», a conclu M. Roy.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


26 avril 2024

Plastique: un plafonnement de la production serait trop compliqué, selon Guilbeault

Le ministre fédéral de l'Environnement, Steven Guilbeault, affirme que le monde peut résoudre le problème du plastique sans insister sur un plafonnement strict dans la production. M. Guilbeault affirme que les négociations sur un traité visant à mettre fin aux déchets plastiques progressent bien et il est convaincu qu'un accord sera conclu cet ...

26 avril 2024

Le logement comme «droit de la personne» n'est pas très reconnu par les provinces

Alors que de plus en plus de Canadiens ont du mal à se trouver un logement abordable, la plus petite province du pays est la seule qui pourrait se prévaloir d'une loi reconnaissant le logement comme un droit individuel fondamental. La Presse Canadienne a demandé à chaque province si elle était d'accord avec la défenseure fédérale du logement ...

26 avril 2024

Hausse alarmante des cas de cancer du sein chez les jeunes femmes

On constate une hausse alarmante des cas de cancer du sein chez les jeunes femmes, prévient l'auteure d'une nouvelle analyse sur le sujet, et les experts ne comprennent tout simplement pas ce qui se passe. La hausse est de 45 % pour les femmes dans la vingtaine, de 12,5 % pour les femmes dans la trentaine et de 9 % pour les femmes dans la ...