Les fraudeurs n'ont qu'à bien se tenir

Par Josiane Yelle
S'ils sont moindrement vigilants et attentifs aux nouveaux dispositifs, les consommateurs qui fréquentent les commerces de Blainville n'auront plus à se soucier des fraudes effectuées par l'entremise des terminaux de transaction par carte de paiement.
Au cours de l'été 2010, le Service de police de la municipalité, en collaboration avec l'Association des gens d'affaires de Blainville (AGAB), a initié le «Projet clonage», visant à contrer le fléau.
«L'une des pratiques des fraudeurs est de remplacer les claviers NIP par des modèles identiques, mais frauduleux qui permettent aux contrevenants de télécharger par réseau sans fil les données stockées sur la bande magnétique des cartes de débit et le NIP quand le titulaire s'en sert», a expliqué l'agent Stéphane Giguère, responsable de la prévention et des relations communautaires. Dans les faits, il ne suffirait que de 17 secondes à des fraudeurs professionnels pour changer deux terminaux.
Des policiers ont alors visité plus de 300 places d'affaires afin d'apposer une bande autocollante numérotée (sceau) sur le terminal de chaque caisse. Désormais, les clients n'auront qu'à jeter un coup d'œil au sceau de sécurité afin de valider la sécurité de l'appareil. «S'ils constatent quoi que ce soit, ils n'auront qu'à joindre le service de police», a ajouté l'agent Giguère.
Un système qui fait ses preuves
Depuis l'implantation de ce système, aucun vol de terminal n'a été déclaré. Le système semble donc faire ses preuves, lorsque l'on constate qu'en 2009 et en 2008, 11 et 16 vols avaient respectivement été déclarés.
Pour les commerçants, cette initiative a donc tout d'une bonne nouvelle, car jusqu'à dernièrement, ils pouvaient à tout moment se voir privés de sommes faramineuses. «J'ai trouvé leur intervention pertinente et efficace, a avoué Philippe Bolduc, vice-président de l'AGAB. Je suis heureux de savoir que les transactions effectuées chez nous sont sécuritaires et désormais à l'abri de ce type de fraude.» M. Giguère a d'ailleurs précisé que les commerces n'ayant pas été visités sont invités à entrer en contact avec le service de police.
Après Mont-Tremblant, Blainville est la deuxième ville au Québec à initier un projet de ce type.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.