Parent-Secours est toujours présent

Par Simon Dessureault
Parent-Secours, vous vous rappelez, représenté par cette pancarte avec un enfant qui tient la main d'un adulte en blanc sur fond rouge? Eh bien, l'organisme existe encore et la MRC Thérèse-De Blainville ainsi que Mirabel et le secteur La Source, à Saint-Jérôme, comptent 410 des 579 maisons foyers-refuges qui affichent le logo dans les Laurentides.
Parent-Secours a un comité local qui regroupe les sept villes de la MRC, mais Blainville, Sainte-Anne-des-Plaines, Lorraine et Mirabel ont leurs propres comités locaux.
Né en 1976 à Sainte-Thérèse, Parent-Secours a le mandat d'assurer la sécurité et la protection des enfants et des aînés, en offrant un réseau sécuritaire de foyers-refuges. La responsabilité d'un foyer-refuge est de recevoir l'enfant ou la personne âgée en difficulté et de référer immédiatement avec le parent ou la police, selon le cas.
Importante baisse de visibilité
La visibilité de Parent-Secours a cependant beaucoup diminué au cours des dernières années. En 1993, la région des Laurentides comptait 3 244 foyers-refuges. Au Québec, en 1990, on comptait 13 869 foyers-refuges et en 2010, il y en avait 5 974.
«Les fusions municipales de 2001 et des corps policiers nous ont fait très mal. Cependant, c'est surtout le manque de disponibilité des parents à faire du bénévolat qui est le grand problème», explique Carole Charron, présidente de Parents-Secours des Basses-Laurentides et présidente du comité de la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines pour l'organisme.
Mme Charron continue ses explications de la perte de visibilité de Parents-Secours. «Avec les fusions des villes, par exemple, trois municipalités qui fusionnent en une seule nous amènent une seule subvention au lieu de trois. On est un organisme à but non lucratif, alors on doit composer avec des moyens financiers limités. Au niveau policier, chaque ville avait auparavant un comité-ressource avec la police locale, mais maintenant plusieurs ont été dissous avec les fusions des corps policiers, qui ont affecté les policiers à d'autres tâches. Pour ce qui est du bénévolat, on dirait que les gens ne savent pas que c'est du bénévolat à l'intérieur de la maison, on n'a même pas à sortir de chez soi. Il suffit d'enlever son affiche quand on sort. Les gens semblent moins motivés à faire du bénévolat de nos jours. On a de la difficulté à recruter à cause de cela», ajoute-t-elle.
Mme Charron a aussi dit que Parents-Secours est présentement à la recherche d'un ou d'une porte-parole vedette pour rehausser sa visibilité.
@Intertite:Les foyers-refuges
@Texte:Pour devenir foyer-refuge, il faut être âgé de 18 ans et plus, ne posséder aucun antécédent incompatible avec la mission de Parents-Secours et habiter une maison qui réponde aux exigences du programme. Par ailleurs, il faut s'engager à respecter les obligations suivantes : respecter les règlements de son comité local, régional et de la corporation, ne poser aucun acte indigne, contraire ou néfaste aux buts poursuivis par la corporation, rapporter les interventions posées, être responsable de la gestion de son affiche-fenêtre, avoir franchi avec succès l'étape de première vérification et de vérification biennale de ses antécédents et résider sur le territoire de son comité local.
Pour devenir membre Parent-Secours, visitez le site Internet http://www.parentsecours.ca sous l'onglet foyer-refuge, une vidéo explicative présente le mandat des bénévoles.
Une membre du secteur témoigne
Les fidèles de Parents-Secours existent encore cependant. L'Écho de la Rive-Nord s'est entretenu avec une Anneplainoise qui affiche sa pancarte Parents-Secours dans sa fenêtre de maison.
Lyne Grandmont est résidente de Sainte-Anne-des-Plaines et elle est Parents-Secours depuis 1993. «Auparavant, je veillais à la sécurité des enfants même si je n'étais pas Parents-Secours. Je le faisais déjà parce que j'étais impliquée dans plusieurs écoles à Sainte-Anne-des-Plaines. Les enfants qui reviennent de l'école passent devant ma résidence quotidiennement, matin, midi et soir. Aussi, j'étais maman à la maison quand j'ai commencé à être Parents-Secours. Mes enfants étaient jeunes et ils parcouraient ces rues-là également. Je voulais que ce soit sécuritaire pour eux. J'ai la cause des enfants très à cœur», témoigne-t-elle.
Mme Grandmont a déjà fait des interventions de jeunes poursuivis par des plus vieux ou des enfants qui se blessaient, se perdaient ou avaient oublié leurs clés.
D'ailleurs, en 2005, sur le territoire des Basses-Laurentides, 36 interventions ont été recensées par Parents-Secours. Ce sont les statistiques les plus récentes que l'organisme possède. Sur ce nombre, un enfant était apeuré, un autre se sentait malade, cinq se sont blessés, 12 étaient perdus, cinq poursuivis par des plus grands et 12 autres cas divers ont été répertoriés. Un de ces cas a même nécessité une intervention policière.
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