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Deux citoyens sauvent des vies au travers le monde

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17 septembre 2010
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Par Simon Dessureault

Audrey St-Arnauld et José Godbout, un couple d'infirmiers demeurant à Blainville, offrent leur expertise à Médecin Sans Frontières (MSF) depuis 2005. Ils ont partagé leurs expériences de secours médical international avec L'Écho de la Rive-Nord.

MSF est la plus grande organisation privée de secours médical d'urgence au monde. Elle possède cinq centres opérationnels en Europe et 14 sections nationales, dont la section canadienne, réparties dans le monde entier. Son mandat consiste principalement à offrir un secours médical d'urgence.

Durant leurs missions, José et Audrey sont nourris et logés par Médecin Sans Frontières. Ils ont aussi un salaire de base. Ils peuvent être appelés à intervenir d'urgence dans des situations de guerre, de famine, de catastrophe naturelle, etc.

Les missions

Avant de commencer des missions avec MSF, les deux «missionnaires» blainvillois ont commencé séparément, alors qu'Audrey est allée au Mali avec l'organisme Médecins du Monde et José au sud du Soudan avec Aide médicale internationale (AMI).

«On a commencé des missions avec MSF au Niger en 2005 durant la crise alimentaire, qui persiste toujours d'ailleurs. On a travaillé là durant quatre mois. On a monté un camp de nutrition pour les enfants âgés d'un mois à 5 ans. On a aussi prodigué des soins intensifs à certains. On était 50 autres personnes au début pour finir une vingtaine On y est aussi retrouné en 2008 pour les mêmes raisons. Ensuite, on est partis à la République Démocratique du Congo en 2007. À la suite de la guerre civile qu'il y a eue, les gens avaient été déplacés vers un village plus central qui est passé de 500 à 5 000 habitants environ. Il n'y avait pas assez d'eau, de nourriture et de récoltes pour tout le monde. On a donc créé un circuit de santé et de soins où il y avait entre autres une clinique de vaccination et une section spécifique pour les femmes qui ont été violées. Par la suite, on voulait aller en Somalie, mais on n'a jamais pu y mettre les pieds parce que la guerre a éclaté. On a donc dû s'installer au Kenya, car la base pour la Somalie est au Kenya.Durant cette mission, on est arrivés après les inondations. On a faite une campagne de pulvérisation pour tuer les larves et les moustiques dans le but d'éviter une épidémie de Malaria. Finalement, durant l'hiver 2010, on est allés en Guinée pour participer à un projet de malnutrition et néonatologie. On assurait entres autres la gratuité des soins dans un hôpital, tout en donnant de la formation», raconte Audrey.

La principale motivation des deux Blainvillois de faire de l'aide humanitaire vient principalement de leur vocation personnelle de vouloir aider et guérir les gens. «Je désirais être MSF depuis longtemps. J'ai appliqué quand j'ai terminé mon cours d'infirmier, mais j'avais été refusé parce que je n'avais pas assez d'expérience. J'ai donc travaillé dans des hôpitaux pendant une dizaine d'années. J'ai refait application par la suite et là j'ai été accepté», explique pour sa part José.

«C'est pas mal la même chose pour moi. C'était mon rêve depuis longtemps de faire ce genre de mission. Moi aussi je n'avais pas été acceptée au départ, j'ai donc dû prendre de l'expérience», ajoute de son côté Audrey.

Lourd quotidien

Malgré leurs compétences et leur désir d'aider, les missions ont parfois été quelque chose de très difficile à vivre pour José et Audrey. «La mission au Congo a été particulièrement difficile psychologiquement, il y avait énormément de cas de viols et de violence. C'était également très difficile au Niger de voir des enfants mourir de faim. C'est arrivé que certains soient morts dans nos bras. Des fois, il n'y avait pas d'électricité et le générateur ne fonctionnait pas pour mettre les enfants sur oxygène, alors on ne pouvait pas rien faire», témoigne Audrey.

Médecine de pathologie tropicale

José et Audrey ont par ailleurs suivi un cours de spécialisation en médecine de pathologie tropicale en Belgique avant de commencer leurs aventures de secours médical. Avec cette formation, ils ont appris à intervenir face à des maladies telles que la Malaria, le Choléra, la Galle et les maladies du sommeil. «On a vraiment mis ces connaissances-là en valeur à MSF, et ce, partout où on est passés. Ce sont des pratiques que l'on ne fait pas ici comme infirmier», dit José.

Même si leur mandat premier est d'intervenir en situation d'urgence, la mission d'un intervenant de MSF est plus large. «Dès que la période d'intervention d'urgence est terminée, il faut aussi former les infirmiers et même les médecins locaux afin qu'ils puissent appliquer les protocoles de MSF pour avoir un suivi ou une continuation du projet quand on quitte. Mais dépendamment de l'ampleur de la mission, ça peut uniquement être juste un camp où on va faire une base en béton et mettre un toit de tôle et des murs en plastique», explique Audrey.

José et Audrey comptent faire d'autres missions pour MSF dans un avenir rapproché.

MSF a été fondé en 1971 par un petit groupe de médecins français revenus d'une mission. Animés par le désir de faire changer les choses, ils ont cherché un moyen de répondre rapidement et efficacement à des urgences de santé publique, en maintenant une indépendance totale à l'égard de tout pouvoir politique, économique et religieux.

@Signature-photos:Collaboration spéciale

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