Les besoins sont pressants pour les soins de l'oeil

Par Simon Dessureault
La région des Laurentides est l'une des plus mal nantis en soins de l'œil. C'est du moins ce qu'estime Suzanne Racine, ophtalmologiste générale à l'Institut de l'œil des Laurentides (IOL).
Mme Racine a affirmé ceci lors de l'inauguration officielle de l'IOL, le mardi 21 septembre dernier, qui est maintenant responsable de l'offre de services en ophtalmologie médicale pour l'ensemble de la région. L'IOL est situé dans le quartier industriel Ambroise-Lafortune de Boisbriand depuis le mois d'août dernier.
«Les effectifs médicaux d'ophtalmologie comptaient un ophtalmologiste par tranche de 100 000 de population lorsque l'on était situés à l'hôpital de Saint-Jérôme jusqu'à tout récemment. C'est un ratio nettement inférieur à la moyenne canadienne qui préconise 1 pour 30 000. La région des Laurentides est grande et sa population démographique augmente beaucoup, donc c'est certain que les choses ne s'amélioraient pas et que ça prenait un mode de fonctionnement différent pour augmenter l'accès aux soins», explique Mme Racine.
Cette dernière soutient que l'IOL a réussi à augmenter ses effectifs de spécialistes récemment, alors qu'un spécialiste du glaucome et une spécialiste de la cornée se sont joints à l'équipe en septembre 2010.
«C'était difficile d'augmenter nos effectifs à Saint-Jérôme parce qu'il y avait qu'une seule salle opération. Il y a des choses que l'on ne pouvait pas offrir, compte tenu des ressources, des effectifs, des budgets, etc.», a-t-elle dit.
L'IOL
L'IOL compte cinq salles d'opération et elle a comme objectif de faire 8 500 opérations de la cataracte et 2 000 chirurgies mineures par année. L'IOL compte 41 personnes, médecins, optométristes, infirmières, chercheurs et personnel administratif. Tous les secteurs de l'ophtalmologie sont couverts avec une emphase sur le glaucome, les cataractes et la rétine.
Nouvelles technologies
Par ailleurs, l'avènement des technologies dans le domaine de l'ophtalmologie a obligé l'IOL à revoir l'offre de ses services. «L'ophtalmologie est rendue tellement spécialisée, il y a tellement d'outils, on travaille à améliorer les choses. On va pouvoir répondre aux besoins avec des instruments à la fine pointe de la technologie. La technique chirurgicale s'est raffinée énormément. En chirurgie de la rétine, on ne faisait pas d'injection intra vitréenne à Saint-Jérôme pour la dégénérescence maculaire ou différents problèmes de rétine, alors que l'on a maintenant commencé cela», mentionne Mme Racine.
Arrivée de nouveaux médecins
Aussi, le fait d'avoir ses nouvelles technologies va amener de nouveaux médecins dans la région, selon Mme Racine. «Il y a toujours des pénuries de spécialistes. Si tu es mal organisé ou que tu n'a pas les ressources, pas les équipements modernes, les jeunes ne viennent pas chez vous. Là on a un centre très attrayant pour les jeunes. On va pouvoir trouver de la relève», dit-elle.
À la suite d'étude démographique, Mme Racine a ajouté que l'OIL avait prévu s'installer à Boisbriand parce que la population est très abondante dans le secteur. «On voulait un pôle pour l'importante partie de la population qui se retrouve à Blainville, Sainte-Thérèse, St-Eustache, Mirabel et les environs. L'IOL va aussi développer un pôle à Sainte-Agathe-des-Monts et à Mont-Laurier pour desservir les Hautes-Laurentides», a conclu Mme Racine.
L'implantation de l'IOL représente un investissement de 10,5 M$. L'Institut a été fondé en octobre 2008 par un groupe d'ophtalmologistes des Laurentides.
@Signature-photos:Pierre Latour
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